Affaire évasion de Georges Bada : 24 mois de prison dont 6 mois ferme pour les deux policiers poursuivis

Karim O. ANONRIN 30 juin 2022


Au nombre des dossiers inscrits au rôle de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à l’audience de ce jeudi 30 juin 2022, il y a l’affaire fe l’évasion de l’ancien édile de la commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada de son lieu d’hospitalisation, le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou. Au nombre des prévenus, il y a deux agents pénitenciers et une sœur de l’évadé, Adélaïde Bada Todjinou. Au terme de l’audience, la Cour a condamné les deux policiers agents pénitenciers poursuivis chacun à 24 mois de prison dont 6 mois. Quant à la sœur de Georges Bada, il a été requis la relaxe au bénéfice de doute. Idem contre une autre policière, Delphine Dèdji, poursuivie pour complicité d’évasion.
Rappelons que dans une audience précédente, Dohou Judicaël, l’un des gardes pénitenciers qui suivaient Georges Bada en soins médicaux au Centre hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU/HKM) à Cotonou, d’où s’est évadé le détenu avait expliqué comment il s’était retrouvé garde du détenu Georges Bada au CHNU/HKM. Plus précisément, il a laissé entendre qu’il a un jour été appelé en urgence par son chef hiérarchique qui lui a donné l’ordre de passer à la prison civile d’Abomey-Calavi pour emmener un détenu malade vers l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi. C’est arrivé à l’hôpital de zone que le médecin trouvé sur place ont recommandé de l’emmener plutôt au CNHU/HKM à Cotonou pour, dit-il, éviter des risques. Arrivé au CNHU, Dohou Judicaël, dit avoir remarqué qu’il n’y avait qu’un seul garde pénitencier pour deux détenus malades dont Georges Bada en plus du troisième du détenu malade qu’il venait d’emmener, soit deux gardes pénitencier pour 3 détenus malades. Dans un état critique, le nouveau détenu admis au CNHU a été envoyé aux urgences. Dans la foulée, l’un des gardes pénitenciers retrouvés sur place fût affecté à la surveillance du nouveau venu pendant que lui faisait la navette entre les deux services ( cardiologie et dialyse ). Toujours selon lui, s’il y a un détenu qui à ses yeux pouvait s’évader, ce n’est Georges Bada à cause des signes physiques qu’il présentait, mais plutôt le second détenu qui bougeait dans l’hôpital. Ce même jour, dame Adélaïde Bada Todjinou, sœur de l’évadé Georges Bada, avait aussi déposé. A la barre, cette dernière a dit à la Cour qu’à un moment donné, son frère s’est plaint auprès d’elle concernant sa sécurité. Son ses dires, Georges Bada, lui a confié qu’il s’était réveillé une nuit en sursaut et a constaté une silhouette dans sa cabine, mais l’intéressé a eu le temps de s’échapper avant son identification. « À un autre moment, la casquette qu’il avait laisser accrochée au mur a disparu » a ajouté dame Adélaïde Bada. Le personnel soignant a ensuite été mis au courant de la situation.





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