Le gouvernement de la rupture a pour ambition d’industrialiser les filières noix brutes de cajou et du soja grain. Leur exportation sera interdite à compter du 1er Avril 2024. Tel en a décidé le Conseil des ministres en date de ce Mercredi 12 octobre 2022. Cette mesure vise à favoriser l’implantation d’industries de transformation agroalimentaire, source d’emplois et de plus-value pour l’économie nationale. A ce sujet, le Gouvernement avait notamment adopté le décret n° 2022-214 du 30 mars 2022 portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation 2021-2022 des noix de cajou. Ce texte précise que l’exportation des noix brutes de cajou est interdite, pour compter du 1er avril 2024. Ces dernières années, ces filières ont connu une croissance fulgurante. C’est le cas du soja dont la production connaît un accroissement considérable, passant de 156.900 tonnes en 2017 à 253.953 tonnes en 2021.
C’est pourquoi, le Conseil a adopté le présent décret, fixant au 1er avril 2024, l’échéance au-delà de laquelle l’exportation du soja grain ne serait plus possible sans transformation. Dans le but de préserver au mieux les intérêts des acteurs d’ici à cette date, il est mis en place un cadre transitoire d’exportation de ces produits, avec une organisation de nature à en garantir l’efficacité. Il faut également souligner qu’au cours de la période transitoire, les détenteurs d’agrément devront satisfaire les besoins des industries locales avant exportation du reste de leurs stocks sur la base d’une autorisation expresse.
Il faut rappeler que le Bénin exporte environ 266.072 tonnes de soja vers les pays de l’Asie, de l’Europe et de l’Amérique. Cela représente un manque à gagner, car les produits brutes exportés reviennent transformés, mais coûtent deux fois plus chers. Le gouvernement de la rupture a vu juste de valoriser la transformation locale.
La Cour Constitutionnelle est à nouveau sollicitée par deux députés (...)
- 18 mai 2023
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