Le Liban n’est plus, en tout cas pour le moment, un asile pour les ressortissants béninois. Au regard des récentes frappes israéliennes sur Beyrouth, et surtout de la tension sans cesse croissante dans la région, le gouvernement se préoccupe du sort de ses ressortissants. A travers un communiqué qu’il a adressé au Consulat honoraire du Bénin au Liban, le Ministre des Affaires étrangères du Bénin, Bakary Oloushegun a invité les Béninois résidents dans ce pays à retourner au Bénin dans les plus brefs délais. A cet égard, le ministre leur demande de saisir l’opportunité des vols commerciaux encore disponibles pour rejoindre le Bénin. Aussi, le communiqué renseigne-t-il que les dispositions sont prises pour ceux dont les pièces ne sont pas à jour.
Au-delà de la promptitude, la protection !
D’ailleurs, en situation de conflits armés, il est fréquent de voir les grandes puissances rappeler leurs ressortissants. Cette dynamique qui relève du devoir régalien des Etats ne s’applique malheureusement pas partout. Plusieurs fois, beaucoup de pays notamment africains sont restés muets en ce qui concerne le rapatriement de leurs ressortissants dans les pays en conflits. L’on en veut pour preuve, les guerres en Ukraine, en Libye et autres. C’est donc à juste titre que l’acte du Bénin qui sort de l’ordinaire sous les tropiques, est à saluer. Cependant, sur le cas Libanais, il serait plus responsable que le gouvernement Talon aille plus loin. C’est-à-dire, rapatrier ceux qui désirent rentrer et qui n’en ont pas les moyens. Du moins, il n’est pas impossible que le Bénin affrète un vol spécial à ces personnes ou leur offre des billets afin qu’ils reviennent dans leur pays en toute sécurité. Ainsi, le maximum de nos ressortissants coincés au Liban parce que n’ayant pas des ressources financières, ne seront pas pris dans l’étau de la guerre entre Israël et le Liban. Par conséquent, comme les bonnes habitudes doivent être perpétuées, les autorités béninoises feraient mieux de poser le même acte qu’avec les migrants victimes de naufrage et rapatriés de la Tunisie en mai dernier. En somme, l’expérience avec les migrants naufragés en Tunisie doit faire école afin que nos compatriotes au Liban, reviennent sains et saufs et ne soient pas des victimes d’une guerre dont l’issue et le dénouement restent pour l’instant incertains.
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