Avec le projet de loi introduit à l’Assemblée nationale pour restaurer les valeurs de la chefferie traditionnelle, on imagine les contraintes nouvelles qui vont s’imposer à nos anciens nouveaux rois. Ils vont devoir observer une distance vis-à-vis des activités politiciennes, arrêter de se promener par monts et par vaux comme ça leur chante et, surtout, s’interdire de s’exprimer publiquement. Tant il est vrai que nos us et coutumes interdisent les apparitions intempestives d’un roi hors de son palais, autant que personne ne doit entendre directement leur voix, aussi sacrée que leur présence, sauf par un sujet commis à l’effet de servir d’amplificateur. Est-il envisageable, par une relation de cause à effet, que ces exigences traditionnelles déteignent sur le comportement futur de nos anciens présidents de la république qui, en sortant d’un palais républicain, entrent logiquement dans le cercle restreint des autorités morales qui agissent du fond d’un palais coutumier ?
Anicet
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