Qu’ils soient en robe ou en tunique, enturbannés ou coiffés d’une calotte, qu’ils aient choisi de se parer de blanc, de noir, de vert, de violet ou de rouge écarlate, les chefs religieux sont auréolés de la prestigieuse présomption d’hommes de paix. Du moins, c’était avant. Avant que le germe de la politique et de la division, vieux comme le monde, mais naguère, bien caché dans leurs froques, ne s’en échappe pour dévoiler une réalité irréfragable : les chefs religieux ne sont que des êtres de chair en proie comme tous les autres aux tentations, et dont la condition humaine, face à l’argent et au pourvoir, a parfois raison de la foi. Se crêpant déjà les chignons comme des profanes pour des questions de succession et de leadership, ils s’en remettent maintenant à des hommes politiques, suprême aberration, pour ramener la paix en leur sein, quand ils se chamaillent dans leur cadre national de concertation. Après, qui est-ce qui viendra nous rassurer, nous autres, pauvres ouailles désemparées ?
Anicet
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