L’art contemporain béninois se laisse découvrir à travers le monde. Après le Palais de la Présidence à Cotonou et le Musée Mohammed IV au Maroc, l’Exposition d’art contemporain du Bénin poursuit son itinérance. C’est à la Fondation Clément qu’elle a pris ses quartiers depuis le 15 décembre 2023 pour donner à voir aux visiteurs, une centaine d’œuvres de 42 artistes béninois. Des œuvres de peinture, de sculpture, d’installation d’art vidéo, de dessin, d’art numérique et de performance. Après les premiers jours de visite, artistes et visiteurs sont partagés entre fierté et enthousiasme. « Pour moi, c’est une exposition qui va être l’exposition majeure de l’année. Et, pour nous, c’est un miroir qui nous permet d’avoir cette lecture et cette ouverture sur l’Afrique et, en même temps sur nous », a lancé un visiteur.
À travers l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), le Gouvernement du Bénin a co-organisé avec la Fondation Clément, cette exposition témoin de la richesse culturelle et humaine du Bénin pour « renforcer la volonté de rencontres artistiques entre les scènes africaines et caribéennes ». Etendue du 15 décembre 2023 au 31 mars 2024, l’Exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin » aborde la problématique identitaire et des thématiques très variées qui touchent pour l’essentiel à l’environnement des artistes exposés et dont les œuvres mélangent le sacré et le divin, le visible et l’invisible, le passé et le présent.
Symbole fort de la chaîne des liens entre la Martinique et le Bénin
Au vernissage de l’Exposition le 14 décembre 2023 en Martinique, le Chef de l’Etat béninois, Monsieur Patrice TALON, accompagné d’une forte délégation, a souligné devant les autorités martiniquaises, le symbole fort des liens historiques existant entre les deux pays et que cette exposition permet de faire revivre. « L’itinérance de l’art contemporain du Bénin en terre martiniquaise est donc un symbole fort et un grand moment de la chaîne des liens intangibles et séculaires entre la Martinique et le Bénin. Au-delà de la tragédie que fut la traite transatlantique, les deux terres partagent une identité. Mieux, elles ont été foulées par le souverain danxoméen, avant-gardiste en son genre, le roi Béhanzin. Des douze années de son exil, de la conquête du savoir français par son fils préféré Ouanilo devenu adulte, il en est resté des traces immuables. Et le fil de cette union n’a jamais été rompu. Au gré des années, il s’est développé par des liens de coopération politique et culturelle qui ne cessent de s’affermir, le désir et l’acte de retour étant réciproques. (...)
La cosmogonie vodun, l’écologie, la féminité, le culte aux ancêtres ou la question de l’identité sont autant de sujets sur lesquels les artistes béninois s’épanchent sans tabou. Nos créateurs, à travers cette exposition, constituent de véritables ambassadeurs du renforcement de la fraternité bénino-martiniquaise », a martelé le Président Patrice Talon.
Le Bénin a fait de la récupération de ses biens culturels, un enjeu capital afin de pouvoir construire une économie touristique. Dans cette dynamique, le Gouvernement du Président Patrice TALON s’est mobilisé depuis 2016, et a déployé des moyens importants pour développer cette politique publique de la culture et des arts en penché avec sa diaspora, une dynamique de la restitution et celle de la révélation de son patrimoine, de sa culture et de ses arts, a expliqué le Ministre Jean-Michel Abimbola.
- 9 octobre 2024