André Todjè, Maire de Sô-Ava au sujet de la fresque murale : « l’œuvre réalisée par un artiste français reflète la valeur et l’importance de ce qu’il a vu sur le terrain »

Invité à l’inauguration de la fresque murale de l’Agence française de développement (AFD), André Oussou Todjè, Maire de la commune de Sô-Ava n’a pas caché sa joie de l’honneur qui est fait à la cité lacustre dans les tableaux de l’artiste. Il a également estimé que c’est le processus du développement qui est ainsi en marche.

Vous avez honoré de votre présence l’inauguration de la fresque murale de l’Agence française de développement. Quelle est votre appréciation de l’événement ?
Je voudrais d’abord dire mes sincères remerciements à l’Agence française de développement qui nous a fait l’honneur de nous inviter à l’inauguration de la fresque murale. Je ne savais pas trop que la commune de Sô-Ava était mise à l’honneur dans les tableaux qui composent la fresque murale. C’est dès notre arrivée que j’ai constaté que la commune de Sô-Ava a été représentée dans les œuvres de l’artiste Ernesto Novo et avec un beau tableau de Ganvié, cité des villages lacustres. Vous n’êtes pas sans savoir que si quelqu’un vient au Bénin aujourd’hui sans faire une descente à la cité lacustre, il a raté quelque chose. Donc, c’est une impression de joie qui m’anime et si nous sommes associés à cet événement, c’est parce que les partenaires ont compris qu’il y a de la matière dans la commune de Sô-Ava et à Ganvié. Je pense que c’est la raison pour laquelle nous avons été associés et invités à l’événement. Il faut souligner que l’Agence française de développement ne cesse de faire des prouesses dans la commune de Sô-Ava à travers le projet ‘’Ganvié réinventé’’ qui est un projet très cher au chef de l’Etat. Après cet événement, je dois retourner à Ganvié pour la remise du site à une entreprise qui a gagné le marché d’un centre d’épuration. C’est un projet qui comporte beaucoup de volets. Nous ne manquerons pas non plus de remercier le chef de l’Etat et son gouvernement pour tout ce qui est prévu dans la commune de Sô-Ava. La fresque réalisée est là et tous ceux qui vont passer, vont la contempler et c’est ainsi que Ganvié ou Sô-Ava seront contemplées et ils sauront que Ganvié et Sô-Ava sont présentes partout dans le Bénin. C’est un heureux événement et je salue le directeur de l’AFD pour l’initiative. J’espère que nous allons nous revoir pour parler d’autres projets. Je sais qu’ils ont des projets ambitieux pour Ganvié et nous en sommes très fiers.

Comme vous l’avez mentionné, la cité de Ganvié a été à l’honneur dans les tableaux de la fresque murale. Est-ce le développement notamment la réinvention de la cité lacustre de Ganvié qui se confirme ainsi ?
C’est un processus qu’il ne faut pas arrêter parce que le développement, c’est un processus et il ne faut jamais louper le développement. Lorsque le développement est loupé, on reste à la traîne. Lorsque par le passé, des choses ont été loupées dans notre pays, le développement a peiné à prendre. Heureusement, depuis l’arrivée du président Patrice Talon, tout ce que le Bénin avait perdu est en train d’être révélé jusqu’à la cité lacustre dans la commune de Sô-Ava. C’est pour cette raison que nous parlons du projet ‘’Ganvié réinventé’’. L’œuvre réalisée par un artiste français reflète la valeur et l’importance de ce qu’il a vu sur le terrain. Nous sommes d’accord qu’il ne peut pas rester à Cotonou ici et réaliser une si belle œuvre sur Ganvié. Il doit forcément aller sur le terrain et entrer en contact avec les populations pour s’imprégner de leur vécu quotidien. Ce que l’artiste a réalisé reflète vraiment ce que nous vivons et nous ne pouvons que le remercier. Je pense aussi que ce qu’il a réalisé, nos artistes du pays sont aussi capables de le faire mais, c’est lui qui a pensé à représenter le vécu quotidien de ces populations. Nous n’avons pas l’habitude de mettre en valeur les coutumes de chez nous. Par contre, ce sont ces réalités qui attirent l’attention des étrangers. C’est de même quand les Béninois vont à l’étranger, ce qu’ils voient là-bas retient leur attention car, ce ne sont pas des réalités de leur coutume.

Un appel à lancer ?
Le développement, c’est un processus. Je voudrais que tout le monde aille dans la dynamique en cours pour le développement de notre pays, de nos communautés et nos milieux sur tous les plans. Il n’y a pas que le développement culturel. Il faut vraiment qu’on soit présents à tous les niveaux de développement de notre pays.
Propos recueillis par Fidégnon HOUEDOHOUN