Colloque de l’INMAAC à UAC : Vers des recommandations pour dynamiser le secteur cinéma du Bénin

L’Amphithéâtre Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi abrite depuis le mercredi 27 novembre le colloque sur la dynamisation du secteur cinématographique béninois. Organisé par L’Institut National des métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi en collaboration avec le Carrefour International des Techniciens Cinéastes du Bénin (CITECIB), ce colloque a pour thème « Le cinéma en République du Bénin : de la difficile émergence d’un art à la problématique du développement des métiers ».

Promouvoir l’industrie cinématographique béninoise en créant un cadre pluridisciplinaire d’échange d’expériences et de connaissances entre universitaires, experts, praticiens et décideurs politiques. Tel est l’objectif que vise le colloque de trois jours qui réunit des acteurs clés de l’industrie cinématographique béninoise africaine et mondiale à l’Université d’Abomey-Calavi. Pour l’Institut National des métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi et le Carrefour International des Techniciens Cinéastes du Bénin (CITECIB), organisateurs de ces assises, « Malgré les efforts déployés par les uns et les autres, le cinéma béninois peine à sortir de sa léthargie ». Ce colloque ambitionne donc de contribuer d’une part, à proposer la fondation de structures de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel en lien avec la culture et le patrimoine du Bénin et d’autre part, de capitaliser les acquis de Carrefour International des Techniciens Cinéastes du Bénin (CITECIB) pour mettre en exergue le rôle combien important des techniciens, depuis la production jusqu’à la diffusion. Les travaux de cette rencontre scientifique se tiennent à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et au Palais des Congrès à Cotonou. Ils sont meublés de conférences, ateliers, communications, tables rondes et de projection de film. « C’est la première fois qu’un colloque international scientifique réunit les universitaires et des professionnels du cinéma dans le cadre d’un festival. Cet évènement historique met en lumière l’importance du cinéma, vecteur de développement et miroir de nos sociétés, tous rassemblés animés par la même passion, le cinéma », s’est réjouie la représentante du CITECIB, Arlésienne Sovi. Elle s’est dite heureuse et satisfaite de l’écoute attentive dont ses équipes ont bénéficié de la part des universitaires et des membres du comité scientifique d’organisation. Elle a, à cet effet, exprimé la profonde reconnaissance de son équipe au Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, pour avoir autorisé l’organisation de ce colloque.
A l’instar de plusieurs aînés du monde du cinéma qui se sont succédé au pupitre, François Okioh a salué l’initiative. « Nous sommes contents parce que l’Université tend la main aux acteurs du cinéma béninois. C’est heureux de réfléchir sur comment dynamiser ce secteur. J’en rendrai compte à mes amis qui m’ont précédé de l’autre côté. Je leur dirai que j’ai été témoin que le cinéma a été interrogé à l’Université d’Abomey-Calavi. », a-t-il fait savoir avant d’inviter les jeunes à marquer également leur génération comme eux ils l’ont fait en leur temps. Il a, par la suite, prodigué de sages conseils aux jeunes avant de les inviter à se mettre au travail pour faire évoluer le cinéma béninois.
Dans son mot, le Directeur de l’INMAAC, Professeur Romuald Tchibozo a remercié, le Recteur pour avoir autorisé ce colloque. Ses remerciements sont également allés à tous les acteurs présents, tous les formateurs venus de plusieurs pays et vers le Représentant des affaires culturelles de l’ambassade de France qui était également présent à la cérémonie d’ouverture. Le Professeur Tchibozo n’a pas manqué de témoigner sa gratitude au comité scientifique qui a travaillé au jour le jour pour que le colloque se tienne. « Nous ambitionnons que ce colloque marque un moment de l’histoire du cinéma dans notre pays…Nous souhaitons que ce colloque nous permette d’apporter des réponses ou des débuts de réponses à notre situation sur le cinéma et qui nous permette de produire des recommandations qui seront disponibles comme aide à la décision dans le pays…. Nous ambitionnons d’aller un peu loin dans ce colloque.. », a rappelé le professeur Tchibozo.
A la cérémonie d’ouverture, une projection montrant les visages du cinéma béninois de 1960 à 2024 a été projetée. Pour le professeur Tchibozo, on n’aurait pas pu parler du cinéma sans évoquer les premiers acteurs du cinéma au Bénin. Raison pour laquelle, il a été décidé de rendre compte et de rendre hommage à ces acteurs à l’entame des travaux. Aux dires du Directeur de l’INMAAC, cet élément sera diffusé durant tout le colloque pour continuer à leur rendre hommage. Après le colloque, promet le professeur, le travail va continuer pour densifier les informations sur ces acteurs pour que cela devienne une archive importante pour ce colloque.
Procédant à l’ouverture de ces assises, le Représentant du Recteur d’Abomey-Calavi Professeur Clarence Semassou a salué l’initiative et souligné la pertinence du thème retenu pour ce colloque. Cette rencontre scientifique pour lui, vient à point nommé pour interroger la place du cinéma dans l’émergence touristique et économique du Bénin en même temps que pour thématiser l’indispensable développement des métiers du cinéma.
« L’Université d’Abomey-Calavi et les pouvoirs publics attendent de recevoir avec impatience les actes du colloque pour qu’un meilleur adressage soit fait dans le domaine du cinéma en République du Bénin », a-t-il dit pour finir. Mais avant, il a félicité, le Directeur de l’INMAAC et son adjoint et la direction du CITECIB pour avoir pris cette initiative et avoir donné de l’écho à cette thématique ou des questions cinématographiques sont de plus en plus d’actualité.