Développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques : Les acteurs clés en trois jours d’atelier de formation à Cotonou

24 avril 2024

L’ouverture officielle de l’atelier de formation sur le projet de développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques de la musique en ligne a eu lieu ce mardi 23 avril 2024 à Cotonou. Prévu pour se tenir du 23 au 25 avril, ce rendez-vous est une occasion pour les acteurs clés du domaine d’échanger en vue d’atteindre les objectifs du projet notamment dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Renforcer l’écosystème musical et améliorer la condition des créateurs. C’est l’objectif du projet. Initialement prévu pour couvrir cinq Etats membres de l’UEMOA, Le projet, sous la houlette de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a été élargi à l’ensemble des huit Etats membres dans sa mise en œuvre. Prévu pour durer 30 mois, le projet de développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques a été mis en œuvre depuis 2022 avec des formations en visioconférence. Quant aux ateliers de formation en présentiel, le premier s’est déroulé en 2023 à Abidjan et Cotonou a accueilli le second. L’objectif global étant de faciliter l’utilisation des cadres juridiques et règlementaires du droit d’auteur et des droits voisins dans la filière musicale puis doter les professionnels et l’industrie de la musique d’un savoir-faire opérationnel pour la gestion des droits liés aux nouveaux modèles économiques de la musique, plusieurs activités ont été inscrites au menu dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit de : faire l’état des lieux de la filière musicale au sein de I’UEMOA, organiser des ateliers sur la concession de licences relatives aux usages en ligne ainsi que ceux de partage d’outils et de savoir-faire opérationnels, permettant aux sociétés de gestion de mener de manière plus efficace et avantageuse, les droits de la musique dans le domaine numérique et de la copie privée. Sont également pris en compte l’appui à la mise en œuvre des textes règlementaires et législatifs dans le secteur de la culture, le renforcement des capacités des auxiliaires de justice sur les contrats de la musique et le renforcement des partenariats avec les organismes de radiodiffusion et les organismes de régulation. Cet atelier se veut aussi une occasion pour les acteurs clés de faire une évaluation de l’ensemble des activités prévues afin de mettre en exergue les résultats concrets atteints.

Pour Eric Totah, directeur de cabinet du ministre du tourisme, de la culture et des arts représentant le ministre de tutelle, c’est un événement qui marque une étape significative dans l’engagement commun en faveur de la croissance et la valorisation du riche patrimoine musical, surtout quand il couplé avec la deuxième réunion de coordination annuelles des points focaux programmée pour le 26 avril prochain. « Ainsi, le Bénin vous accueille aujourd’hui pour réfléchir ensemble à ces enjeux et aider les principaux acteurs de notre industrie musicale à les appréhender », a-t-il fait savoir. Sherine Greiss, représentante de l’OMPI, a rassuré que son institution va continuer à soutenir le BUBEDRA dans ses initiatives surtout le renforcement et la modernisation du cadre juridique et de licence, y compris la mise en œuvre de la directive de l’UEMOA sur la rémunération pour la copie privée et le déploiement de WIPO Connect. Ibrahim Karambé, conseiller au bureau de représentation de l’UEMOA à Cotonou a saisi l’occasion pour relever quelques faiblesses. « En effet, il n’est plus à démontrer que notre espace communautaire regorge de créateurs talentueux dans le domaine de la musique. Cependant, l’industrie musicale reste encore embryonnaire pour diverses raisons, notamment la non-structuration de la filière, le manque d’infrastructures techniques, l’insuffisance du cadre juridique et règlementaire, le piratage des œuvres, le manque de professionnalisme des acteurs etc », a-t-il souligné. Le directeur général du bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (BUBEDRA) Eugène Aballo n’a pas manqué d’exhorter les acteurs présents à rester focus sur l’atteinte des objectifs de cet atelier.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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