L’Institut National des métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi en collaboration avec le Carrefour International des Techniciens Cinéastes du Bénin (CITECIB), organise du 27 au 29 novembre 2024, un colloque sur le thème : « Le cinéma en République du Bénin : de la difficile émergence d’un art à la problématique du développement des métiers ». Les travaux de cette rencontre scientifique auront lieu à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et au Palais des Congrès à Cotonou.
Conférences plénières, ateliers de communications, tables rondes et projection de film. Telles sont les activités qui vont marquer ce colloque scientifique sur le thème : « Le cinéma en République du Bénin : de la difficile émergence d’un art à la problématique du développement des métiers ». « Malgré ce parcours et les efforts déployés par les uns et les autres, le cinéma béninois peine à sortir de sa léthargie et tout simplement, à exister », estiment les organisateurs de ce colloque qui s’interrogent sur les goulots d’étranglement qui empêchent un réel décollage du cinéma sénior. Pour les acteurs du cinéma qui ne savent plus très bien à quels Saints se vouer, certaines décisions ont l’air aléatoires. Il s’agit entre autres de : la nationalisation des salles dont, Cine Rex à Porto Novo, Le Benin et Vog à Cotonou par le régime révolutionnaire en 1974 ; le transfert de l’exclusivité de l’exploitation des salles, la distribution, la production et la promotion cinématographique à une entité de droit public, l’Office Béninois du Cinéma (OBECI) ; l’inexistence de structures dédiées, le démantèlement plus récent de la Direction de la cinématographie pour certainement manque d’accessibilité à ses actions ou encore, la non adoption de lois ou de prise de décrets régissant le secteur peuvent négativement impacter l’essor du cinéma. La loi 98-033 du 24 août 1998 portant Code de l’Industrie Cinématographique au Bénin n’est d’ailleurs toujours pas promulguée. Le gouvernement, à travers certaines de ses structures, fait sûrement des efforts, mais ils tardent à favoriser les conditions d’émergence de cet art.
Ce colloque scientifique entend créer un cadre pluridisciplinaire d’échange d’expériences et de connaissances entre universitaires, experts, praticiens et décideurs politiques afin de structurer et promouvoir l’industrie cinématographique béninoise. Il a pour objectif de contribuer d’une part, à proposer la fondation de structures de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel en lien avec la culture et le patrimoine du Bénin et d’autre part, capitaliser les acquis de Carrefour International des Techniciens Cinéastes du Bénin (CITECIB) pour mettre en exergue le rôle combien important des techniciens, depuis la production jusqu’à la diffusion, des créateurs de mode et des artistes qui opèrent souvent dans l’ombre de la fabrication des œuvres cinématographiques.
Mentionnons que l’INMAAC que dirige le Professeur Romuald Tchibozo s’investit dans la formation et l’insertion des étudiants béninois et d’ailleurs dans les domaines des arts plastiques, de l’art dramatique, du cinéma et de l’audiovisuel, de l’archéologie, de l’administration culturelle et de la musique. Il œuvre pour la valorisation et la promotion artistique et culturelle. Il s’engage aux côtés des professionnels de différents corps de métiers du cinéma, à prendre le lead dans la recherche de solutions afin de bâtir un écosystème de l’industrie cinématographique au Benin.
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