Les festivités ayant marqué la troisième édition de l’Union du culte endogène (UCE) Organisée par Dah Métofodji, fondateur de l’église Gbèzinkpo, se sont déroulées ce dimanche 14 janvier 2024 à Glo-Glégbodji. C’était un moment de réjouissance collective entre adeptes et invités.
Un carnaval riche en danses et rythmes traditionnels. C’est l’événement qui a ouvert, dans la matinée du dimanche dernier, les festivités de la troisième édition de l’Union du culte endogène (UCE) à Glo-Glégbodji. Des démonstrations en série des ‘’Kpodjiguèguè’’ et des masques, connus sous le nom de ‘’Kaléta’’, au son des tam-tams purement traditionnels, n’ont laissé personne indifférent sur l’itinéraire suivi pour le carnaval. La parade des dignitaires, des têtes couronnées, des chefs traditionnels et des fidèles de l’église Gbèzinkpo, a également imprimé une marque aussi bien culturelle que cultuelle au Carnaval.
Place au culte du jour
Des bâches sous lesquelles sont installées des chaises et des tables en plastique, le podium réservé aux officiels et le dispositif de la sonorisation, constituent tout l’arsenal mis en place pour le déroulement sans anicroche de l’événement. Chacun regagne sa place et les petits plats sont mis dans les grands pour le démarrage de la messe cultuelle du jour sous la houlette de Dah Métofodji entouré de certains de ses collaborateurs proches et quelques têtes couronnées sur le podium en face du public constitué des fidèles de l’église Gbèzinkpo. Pour le fondateur de ladite église, il est important de pérenniser les valeurs ancestrales en les transmettant aux générations à venir. C’est d’ailleurs le motif qui sous-tend l’organisation cette cérémonie qui se veut un événement annuel. C’est aussi une occasion pour lui de faire la différence entre Vodoun et le mal. « Le vodoun est un esprit qui répond lorsqu’il est invoqué. Il est représenté sous diverses formes dont les élémentaires : Sakpata, garant de la terre, Hêviosso, celui du feu, Tohossou pour l’eau et Dan, garant de l’air. Le Mal a sa source dans le cœur de l’homme. Il est renforcé par la colère, la jalousie, la hantise, l’intolérance et bien d’autres », fait comprendre Dah Métofodji. Il a aussi ajouté que combattre le mal revient à cultiver l’esprit du pardon, d’humilité, de tolérance, du respect pour les aînés et bien d’autres. Ce sont des vertus, souligne-t-il, qui sont promues chez les adeptes du Vodoun Sohossou dont il est le garant dans l’église Gbèzinkpo. « Sohossou ne coopère pas avec les coléreux, les haineux et ceux qui ne pardonnent pas. Il n’y a pas de libation du sang pour Sohossou. Il se contente des fruits, des parfums et autres. Il combat la sorcellerie. Il est protecteur et bienfaiteur », renchérit-il.
L’apothéose de la cérémonie
Deux autres manifestations marqueront de façon remarquable la troisième édition de l’Union du culte endogène. Le couronnement de deux fidèles et l’animation tout feu tout flamme de deux artistes locaux. Le Haïtien du nom de Jude et le Béninois Marius sont soumis aux processus et rituels pour être couronnés du chapeau de Dah. Désormais, ils sont respectivement Dah Yêhouémanbou et Dah Gbêtolé avec la bénédiction des têtes couronnées présentes. « Vous ne devez plus maudire. Vous êtes désormais source de richesse. Si quelqu’un s’en prend à vous, c’est à ses risques et périls », avertit Dah Métofodji. Les heureux du jour ne se sont pas empêchés d’exprimer l’enthousiasme qui les anime. « C’est un plaisir pour moi. C’est une autre étape de ma vie. C’est aussi pour faire plus preuve de fidélité et de sérieux dans le service », confie le tout nouveau Dah Gbêtolé. Ayant honoré les festivités de sa présence, Dah Aza II n’a pas manqué de saluer l’initiative. « Toute action qui permet de pérenniser les valeurs de chez nous laissées par nos ancêtres, mérite d’être encouragée. Je remercie Dah Métofodji de l’initiative », a-t-il affirmé. Les regards sont désormais tournés vers les éditions des années à venir.
Fidégnon HOUEDOHOUN
- 9 octobre 2024