En Afrique du Sud, la commission disciplinaire du Congrès national africain (ANC) a exclu son ancien président Jacob Zuma. Il est accusé d’avoir violé la Constitution du parti en portant atteinte à son intégrité et sa réputation.
Jacob Zuma, qui fut chef d’État pour deux mandats sous les couleurs de l’ANC, a pris la tête d’un parti dissident, l’uMkhonto We Sizwe, en décembre dernier. Ce parti est devenu la troisième force politique du pays lors des élections générales du mois de mai. Cette formation politique, aussi appelée MK, a fait perdre la majorité absolue à l’ANC pour la première fois de son histoire.
L’exclusion de Jacob Zuma n’était qu’une question de temps. Il aura tout de même fallu attendre six mois pour que l’ANC convoque Jacob Zuma devant un comité disciplinaire et décide de l’exclure. Entretemps, l’ancien président avait été suspendu mais il avait pu faire campagne pour son nouveau parti, tout en restant membre de l’ANC. Il disait qu’il en serait membre jusqu’à sa mort.
Mais le parti en a décidé autrement, lassé des attaques de son ancien président : lui, le vétéran qui a rejoint l’ANC en 1958 juste avant que le parti soit banni par le régime d’apartheid. Lui, l’ancien combattant pour la liberté qui a été emprisonné 10 ans sur l’île de Robben Island au même endroit que Nelson Mandela. Lui encore, l’ancien chef d’État qui a dirigé le pays entre 2009 et 2018, avant d’être rattrapé par des affaires de corruption qui ont jeté le discrédit sur l’ANC.
Son parti avait déjà dû s’en débarrasser en le forçant à quitter la présidence en 2018. Aujourd’hui, il va jusqu’à l’exclure. Le Secrétaire général de l’ANC reconnaît une affaire sensible pour le parti qui n’a jamais exclu quelqu’un de sa stature. De son côté, le parti MK dénonce une grave injustice. Jacob Zuma pourra se défendre. Il a trois semaines pour faire appel.
Source : rfi
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