Aux États-Unis, depuis ce vendredi 24 juin, manifestations et réactions se multiplient dans tout le pays. La Cour suprême a fait reculer ce vendredi de 50 ans le droit à l’avortement : elle a révoqué son arrêt emblématique Roe v. Wade, qui depuis 1973 garantissait le droit des Américaines à avorter. Et la presse américaine se fait l’écho de ce bouleversement.
Le LA Times était hier dans une clinique du Texas pratiquant l’avortement. Quand la nouvelle tombe, un des docteurs jure, avant de se mettre à pleurer, puis explique aux patientes qu’il ne peut plus les aider. « Quand la Cour suprême rejette Roe, elle ne rend pas la justice. Elle fait du militantisme », martèle le Houston Chronicle, pour qui les Américains ont perdu hier « quelque chose de très précieux, qui nous définissait en tant que nation : notre confiance dans la Cour suprême ».
Car contrairement à son habitude, la Cour est allée contre l’opinion publique, note le Washington Post, sur les armes et l’avortement. Le New York Times et The Hill se demandent si l’accès à la contraception, les droits des LGBTQ+ ou le mariage gay sont les prochains sur la liste – comme l’a souhaité hier un des juges de la Cour, Clarence Thomas. Des craintes « absurdes », balaye dans USA Today un professeur de droit, qui par ailleurs se félicite que sur la question de l’avortement, ce soit dorénavant, « aux citoyens de chaque État de décider ».
Enfin, sur un plan purement politique, le Washington Post s’interroge : « La chute de Roe va-t-elle permettre à Joe Biden de relancer sa présidence ou va-t-elle encore aggraver les divisions qui lui ont rendu la tâche si difficile pour gouverner le pays ? »
Source : rfi
Le conseil des ministres a donné son accord pour l’accréditation d’un (...)
- 31 mars 2023