L’ex-président des États-Unis Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat le samedi 13 juillet lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Le candidat est ressorti indemne, avec une légère blessure à l’oreille, mais une personne a été tuée et le tireur présumé a été abattu par les forces de l’ordre. Au cœur des débats, les manquements de la sécurité de Trump et des services secrets.
Suite à de vives critiques, le Secret Service (l’agence fédérale en charge de protéger les hommes politiques, notamment) a démenti dimanche 14 juillet avoir refusé des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité de Donald Trump. « Il circule une fausse affirmation selon laquelle un membre de l’équipe de l’ex-président avait demandé des moyens supplémentaires de sécurité et que ceux-ci avaient été refusés. C’est absolument faux. En réalité, nous avons ajouté des moyens de protection (...) dans le cadre du rythme accru des déplacements de campagne », écrit le porte-parole du Secret Service, Anthony Guglielmi, sur X.
Suite à la tentative d’assassinat de l’ex-président américain, les médias anglophones se sont interrogés sur la sécurité de l’homme politique. Comment le tireur a-t-il pu être si près de Donald Trump ? Comment un homme armé est-il arrivé à monter sur le toit d’un bâtiment à une centaine de mètres, à peine, de la scène du meeting ?
Plus de 4 000 agents sont formés pour identifier les menaces, établir un périmètre de sécurité et, le cas échéant, pour servir de bouclier à la cible.
Greg Smith, un témoin présent au meeting, affirme à la BBC avoir vu le tireur et averti la sécurité avant la tentative d’attentat. « Nous pouvions clairement voir un fusil. Nous l’avons pointé du doigt, on a dit à la police : "il y a un type sur le toit avec un fusil"... et la police ne savait pas ce qui se passait », raconte-t-il. « Pourquoi n’y a-t-il pas de Secret Service sur tous ces toits ? Ce n’est pas un grand endroit. [C’est] une défaillance de sécurité à 100 %. »
C’est depuis le toit d’un bâtiment agricole, à environ 150 mètres de Donald Trump, que le tireur a ouvert le feu à l’extérieur du périmètre de sécurité. Plutôt restreint pour un tel meeting.
« C’est une foire agricole dans un espace privé. Le périmètre de sécurité ne peut pas aller au-delà d’un certain point. Et il semble qu’il n’y ait pas eu le drone habituel de surveillance des environs, qui aurait pu indiquer qu’il y avait des mouvements inhabituels, et donc potentiellement dangereux, sur le toit d’un bâtiment hors périmètre », précise Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire des arts et métiers et à New York, au micro de Pierre Olivier, du service France de RFI.
Une enquête ouverte
En cause également, un manque d’anticipation, notamment sur les potentiels points sensibles aux alentours du meeting.
« Pour la préparation des déplacements, il y a ce qu’on appelle des "précurseurs", qui viennent en amont voir les dangers potentiels, indique Jean-Michel Fauvergue, l’ancien chef de l’unité d’élite du RAID. L’enquête dira si, effectivement, il y a eu des choses qui n’ont pas été vérifiées. »
La directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle sera auditionnée par la Chambre des représentants le 22 juillet prochain.
Le milliardaire Elon Musk a officiellement affiché son soutien pour le candidat républicain, en lui souhaitant un « prompt rétablissement ». Il fustige la gestion de la situation par le Secret Service : « Incompétence extrême ou alors c’était délibéré », écrit-il dans un tweet, appelant à la démission des responsables de l’agence fédérale.
Source : rfi
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