54ème session ordinaire du comité interparlementaire de l’UEMOA : Les questions budgétaires face aux enjeux économiques

La 54ème session du Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) s’est ouverte ce lundi 19 août 2024 à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate à Cotonou. Elle rassemble les députés du comité, les experts et les cadres pour examiner le budget exercice 2025, la politique agricole de l’union, la gestion intégrée des zones côtières, la libre circulation dans l’espace UEMOA et la Dématérialisation des procédures douanières et des formalités du Commerce Extérieur.

La présente session budgétaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA s’ouvre dans un contexte d’austérité financière et d’enjeux économiques. En plus des sujets budgétaires, quatre thèmes de préoccupations majeures pour la vie de l’Union seront abordés au cours de cette assise. Il s’agit de la Contribution de la Politique Agricole de l’Union (PAU) à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans les États membres de l’UEMOA, l’Harmonisation de la règlementation sur la gestion intégrée des zones côtières et marines, l’Adoption des Protocoles Additionnels à la Convention d’Abidjan et la mise en application des règlements communautaires de l’Union, les entraves à la libre circulation et au droit d’établissement dans l’espace UEMOA et les défis liés à la Dématérialisation des procédures douanières et des formalités du Commerce Extérieur. En dehors de ces thématiques techniques, les travaux traiteront également des questions d’actualité dans les États membres. « Je voudrais faire un appel à une synergie permanente de pensées d’actions entre les populations, les élus et les gouvernants pour la consolidation et le renforcement des acquis du processus d’intégration des Etats. C’est seulement ensemble que nous réussirons », a déclaré professeur Abdoulaye SOMA, président par intérim du Comité Interparlementaire.
Le président de l’Assemblée Nationale du Bénin qui a assisté à l’ouverture a rappelé les enjeux et les défis auxquels font face les pays de l’Afrique de l’Ouest dont en l’occurrence ceux de l’union. « Il n’est un secret pour personne que le terrorisme, qui sévit dans notre sous-région, y agit comme un véritable cancer qui se propage et déstabilise nos Etats, ébranlant par ricochet les fondements de cette intégration, à travers la remise en cause de certaines règles de fonctionnement naguère établies et acceptées par tous », a confié Louis Vlavonou avant d’exhorter à faire de l’UEMOA un véritable instrument de combat face à ces préoccupations. « Comme nous le savons tous, l’Afrique de l’Ouest est dans la tourmente et l’UEMOA apparaît, à cet égard, comme une planche de salut, sinon la planche de salut à mon humble avis. C’est pourquoi, dans les difficultés actuelles que nous traversons dans la sous-région, nous devons faire en sorte que, par notre foi inébranlable en un destin commun, notre sens aigu de responsabilité et notre esprit de tolérance, l’espoir vienne de cet outil d’intégration privilégié qu’est l’UEMOA et qui aspire, à terme, à s’élargir à d’autres, et même à tous les pays ouest-africains », souhaite-t-il. A l’occasion de cette session qui est la deuxième de l’année 2024, le CIP a accueilli le retour des députés sénégalais qui ont été ovationnés.