Après la séance au palais de la République : Nouveau départ pour le gouvernement et les producteurs

Patrice SOKEGBE Rencontre de vérité entre acteurs du soja et le Chef de l’Etat, Patrice Talon ce mardi 11 Avril 2023. En effet, le président béninois a reçu une délégation de l’Union nationale des coopératives de producteurs de soja (Uncps). A l’occasion, il était question de croiser la nouvelle vision du gouvernement et les préoccupations des producteurs en vue d’une sortie de crise. Au terme de la rencontre, les grandes décisions conjointement prises augurent d’un lendemain meilleur pour la filière. De l’augmentation du prix du soja au délai du paiement, toutes les conditions sont réunies pour rétablir la confiance mutuelle entre le gouvernement et les producteurs. Le sourire revient progressivement sur les lèvres. Même si l’on ne peut conclure que toutes les velléités ont été dissipées, il faut reconnaitre que globalement, Patrice Talon maitrise à présent la situation. Cependant, le seul quiproquo auquel il faut forcément faire face, c’est l’arrestation de certains acteurs de la filière Soja qui, visiblement exacerbés par les pertes enregistrées, ont décidé de vendre leurs produits dans les pays limitrophes. Après la rencontre de ce jour, la confiance entre les producteurs et le gouvernement serait totale, si ceux d’entre les acteurs interpellés pour défiance aux décisions de l’Etat sont libérés. Ce serait, indéniablement la main tendue de plus au monde agricole.
En somme, le gouvernement, dans sa nouvelle vision, entend donner priorité à la transformation locale. A ce titre, il va falloir donner du temps aux producteurs afin qu’ils comprennent et adhèrent à cette vision. Car, la bonne économique d’un pays ne se repose essentiellement que sur la transformation de la matière première à l’interne. L’enjeu n’est donc pas que national, mais régional sinon mondial. Le Bénin veut, comme tout pays ambitieux, se faire une place dans le concert des nations. Mais, il va falloir épouser la vision du chef de l’Etat. L’heure n’est donc pas à l’utilisation de la main forte. Au contraire, il faut une démarche pédagogique pour rallier le monde agricole à sa cause. Habitués à servir les gros acheteurs étrangers, les agriculteurs béninois se sont vus arracher brutalement le biberon sans une compensation en retour. Mais, après la rencontre avec le Chef de l’Etat, l’on peut aisément comprendre que c’est le Bénin qui vient d’amorcer un plan de développement durable. Après la séance qui a eu lieu, il faut que le Gouvernement continue avec la politique de la main tendue au monde agricole en libérant ceux qui ont été pris en sortant les produits vers les pays limitrophes. Néanmoins, après ce nouveau départ, le gouvernement doit sévir contre les récidivistes afin que le cap soit maintenu.