Armand Gansè sur Zone Franche de Canal 3 : « Le racket, le chantage, la transhumance… étaient les pratiques dans l'arène politique »

21 avril 2024

Sur Zone Franche de Canal 3, l’He Armand Gansè décrypte l’actualité politique nationale et scrute l’horizon 2026. Celui qui dit être le prototype de Patrice Talon et qui travaille à être à son image a passé en revue plusieurs sujets de l’actualité socio-politique nationale.

Les lois programmées pour être examinées lors de la première session ordinaire de l’assemblée nationale au titre de l’année 2024, les clarifications sur le nouveau code électoral, l’opération de répression des infractions de la route, les suscitations de candidatures et le social sous le régime du Président Talon sont les différents sujets abordés sur l’émission par l’invité. Le député du Bloc Républicain élu de la 23è Circonscription Electorale s’est prononcé sans langue de bois sur ces différentes thématiques.
A l’entame de l’émission, les journalistes animateurs ont voulu comprendre la nature des relations entre les leaders politiques de la 23è Circonscription Electorale. Il s’agit en l’occurrence de Luc Sètondji Atrokpo ancien maire de Bohicon, Ruffino d’Almeida actuel locataire de l’hôtel de ville et lui même Armand Gansè Député à l’assemblée nationale. Sur la question, ce dernier est resté très rassurant. Il a tout simplement présenté un tableau qui profite au développement de la commune. Pour lui, les relations entre ces différentes personnalités sont au beau fixe et il ne saurait en être autrement car, « Ce n’est que dans une telle ambiance que nous pouvons relayer les actions du gouvernement à la base », a-t-il laissé entendre.
Au sujet de la session ouverte à l’assemblée nationale, l’invité va faire comprendre qu’il s’agit d’un moment d’intenses activités pour les députés. Toutes les lois au menu de cette session sont importantes les unes que les autres. L’une des lois suscitant assez d’intérêt c’est la proposition de loi spéciale sur l’amnistie reprogrammée pour cette session. Le député BR a dévoilé qu’aucune démarche n’est faite à son endroit personnellement encore moins à l’endroit de son groupe parlementaire par les porteurs de ladite loi. Pour Armand Gansè, au parlement ce sont les jeux de couloirs, la haute politique et donc toute entreprise qui doit réussir dans un milieu comme tel doit passer par les différentes voies qui y sont déférées. Ne pas le faire, c’est décider délibérément de faire échec à ses propres projets. « Ceux qui sont dépositaires de cette proposition de loi, ils savent les comportements, ils savent les négociations, ils savent les débats qu’ils doivent engager à l’endroit de leurs collègues pour faire passer leur projet....Il est encore possible de mener des démarches à l’endroit du Chef de l’État pour le convaincre de la portée de cette proposition de loi », fait savoir l’invité en faisant allusion à la position du président Talon sur cette loi, position qu’il a évoquée lors de la rencontre avec les Démocrates il y a quelques mois. Armand Gansè en bon stratège et altruiste, donne ainsi une leçon politique aux députés de l’opposition et leur montre la voie à suivre pour obtenir le vote de cette proposition de loi.
En ce qui concerne la cherté de certains produits de première nécessité ou de grande consommation observée sur le marché actuellement, Armand Gansè en bon régimiste prend fait et cause pour le gouvernement. Il clarifie en faisant observer que cette situation n’est pas du fait de l’action gouvernementale et renvoie les uns et les autres à parcourir les marchés de la sous région pour s’en rendre compte. Pour finir, sur le sujet, il souligne que les facteurs de cette conjoncture sont autant exogènes qu’internes et maîtrisés par l’État à travers des mesures idoines.
Au cours de l’émission, les journalistes ont amené le député de la 23è sur le terrain de l’arsenal juridique qui doit régir désormais l’organisation des élections en République du Bénin. Pour Armand Gansè, le nouveau code qui a été voté à l’Assemblée nationale, s’il n’était pas advenu en ce moment, il fallait trouver le moyen de faire voter un tel texte de loi car le milieu politique était devenu un fourre-tout. Le racket, le chantage, les trafics d’influence, la transhumance et le vagabondage politiques étaient les pratiques qui avaient cours dans l’arène politique béninoise de sorte que les politiques sont devenus des personnes qui ont perdu toute crédibilité. Mieux, va-t-il démontrer, cela rend plus forts les grands blocs politiques avec une discipline de groupe renforcée. C’est pourquoi sur la question des suscitations tous azimuts de candidature notées actuellement, l’He Armand Gansè est resté péremptoire, « Ils finiront par rentrer dans les rangs, à l’atterrissage ils rentreront dans les rangs, cette question est désormais derrière nous, ce sont les partis politiques ou rien ». Et sur le sujet, il n’a pas manqué d’apporter une clarification essentielle sur l’article 184. C’est un article qui n’a pas été touché lors de la relecture du code électoral. Il dispose en effet que :"Pour être éligible à l’attribution des sièges des conseillers communaux, il faut avoir un seuil de 10%.... ». Le taux de 20%, c’est au niveau des législatives et 15% pour le parrainage des candidats aux présidentielles. Au niveau des circonscriptions électorales il faut avoir 20% dans chaque circonscription électorale. Pour faciliter les choses aux partis politiques, il y a une disposition qui leur permet de signer un accord de gouvernance pour rester ensemble et obtenir les 20% dans chaque circonscription électorale. Toutefois la grande nuance apportée par l’invité réside au niveau de l’après-accord de gouvernance qui permet d’avoir les 20%, pour les calculs relatifs à la levée des sièges, il faut avoir chacun au moins les 10% sur le plan national. Et répondant à Paul Hounkpè qui parle de "gay et d’arnaque" en évoquant le vote de ce nouveau code électoral, il déclare qu’il ne sait pas de quoi il parle et qu’il s’agit de l’expression de la peur. Il lui suggère de retourner sur le terrain pour aller travailler afin de rendre forte sa formation politique. « Vous dites que vous êtes les plus populaires, vous devrez être en mesure de mobiliser les 20% dans toutes les circonscriptions électorales dans le cadre des élections législatives, de mobiliser les 10% sur le plan national pour les communales », martèle l’ancien Dg de la Sogema. Enfin, le parlementaire a placé un mot quant au déroulement de l’opération de contrôle du port du casque en cours actuellement sur les axes routiers. Armand Gansè déplore les incidents mais soutient que l’objectif que vise cette initiative des autorités est salutaire. Il s’agit de sauver des vies humaines. Il recommande que les policiers y mettent de la manière, seule façon d’obtenir des résultats concluants au terme de la répression.



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