Conseil économique et social : 51 acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition récompensés

24 septembre 2024

La réforme qui a éjecté les syndicalistes et les artisans du Conseil Economique et Social déroule désormais son rouleau compresseur avec cinquante-et-un (51) acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition. Les députés à l’Assemblée nationale ont jeté leur dévolu sur des acteurs politiques influents de l’Union Progressiste Le Renouveau, du Bloc Républicain et de Les Démocrates pouvant les aider à mieux relever les défis politiques majeurs des élections générales de 2026. Si au plan national, Alassani Tigri de Les Démocrates, Razaky Amouda de l’UP-R et Emmanuel Golou du BR, sont désignés pour siéger au CES, 24 personnalités politiques de l’UP-R, 12 du BR et 12 de Les Démocrates sont retenues pour les 12 départements du Bénin. A la lecture de la liste rendue publique, on constate aisément qu’il s’agit des acteurs politique et pas des moindres : des anciens députés à l’Assemblée nationale, de vieux briscards politiques, des ténors de tel ou tel parti politique dans certaines circonscriptions électorales et des jeunes hommes politiques. Il s’agit en réalité des acteurs politiques, entre temps, sacrifiés au profit d’autres ou abandonnés à cause des calculs politiques. La réforme du CES a donc permis aux trois grandes formations politiques du Bénin de récompenser des défenseurs des valeurs intrinsèques de la mouvance et de l’opposition. Fini en partie le mécontentement de certains acteurs politiques qui ne cessent de mouiller le maillot pour Les Démocrates, le Bloc Républicain et l’Union Progressiste Le Renouveau.
L’idée qui a sous-tendu l’instauration du CES dans la Constitution béninoise, selon un constitutionnaliste, est partie de la mise sur pied d’un Centre de conception et de proposition par rapport aux enjeux économiques et sociaux. C’est d’ailleurs ce qui expliquait la présence des syndicalistes et des artisans au sein du CES. Mais après la nouvelle réforme, les hommes politiques ont pris le contrôle de l’institution. Laissons alors le temps au temps pour l’expérimentation de ladite réforme.



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