« Je voudrais d’abord féliciter l’équipe gouvernementale ainsi que l’ensemble des députés qui se sont prêtés à cet exercice. Je vais davantage me féliciter pour les résultats auxquels nous sommes parvenus parce que contrairement aux théories (...), vous venons de démontrer à la face du monde que nous sommes dans un système démocratique où les uns sont chargés de soutenir et les autres sont chargés de critiquer, de formuler des alternatives. Nous avons fait l’étude de ce budget et il y a eu beaucoup de constats, beaucoup d’insatisfactions. Il y a eu des avancées, bien évidemment au point même où certains de nos amendements ont été retenus par le gouvernement et c’est l’occasion pour moi de saluer le gouvernement pour ces amendements retenus. Nous dirons aux producteurs que nous avons réussi à obtenir pour eux, des semences améliorées à moindre coût, mais nous dirons aussi que nous avons noté beaucoup d’insatisfactions quant à la politique globale du gouvernement. Ne dit-on pas que le budget est l’expression chiffrée de la politique du gouvernement ? Ces insatisfactions ne nous ont pas permis de voter pour ce budget et nous ne le regrettons pas. Nous attendons que les Aspirants aux métiers d’enseignants (AME), comme nous l’avons si longtemps martelé, soient plus nombreux à être enregistrés dans les registres des fonctionnaires de l’Etat, qui servent l’Etat et qui apportent des réponses concrètes à la pénurie d’enseignants qualifiés et disponibles qu’il y a dans notre système éducatif. Nous continuons de regretter que le projet Assurance pour le renforcement de capital humain (ARCH) ne connaisse pas une réalisation concrète pour que les plus pauvres qui sont appelés à se soigner dans les centres de santé à moindre coût le fassent effectivement. Nous attendons que les petits producteurs soient davantage pris en compte dans les politiques du gouvernement. Nous attendons que les infrastructures routières, sanitaires et scolaires connaissent une réalité concrète pour le bien des plus pauvres. Nous attendons que ces nombreuses personnes dégagées des abords de nos routes se trouvent désormais dans un système de production ou d’échanges où elles gagnent leurs petits pains pour assurer leur survie. Nous attendons enfin que les ressources mises à la disposition du gouvernement servent effectivement à promouvoir les libertés et à promouvoir la démocratie. Le pain et la paix pour les Béninois… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
- 4 octobre 2024
- 4 octobre 2024