Le chef de la diplomatie béninoise, lors d’un entretien avec un organe de presse nigérien le week-end écoulé, a lancé un appel au peuple frère du Niger. Le ministre Olushegun Adjadi Bakari, à travers cet appel, s’est inscrit dans la dynamique d’œuvrer pour la consolidation des relations existant entre le Bénin et Niger qui a pris un coup depuis la prise de pouvoir par le régime militaire dans le pays.
« Mon appel, c’est que nous puissions profiter de ce mois pour retisser les liens et faire en sorte que, ce qui ne peut pas être coupé, soit renforcé ». C’est en ces termes que Olushegun Adjadi Bakari, ministre des affaires étrangères, a exprimé, au nom de la nation béninoise, sa volonté de consolider les relations avec le peuple frère du Niger. Le chef de la diplomatie béninoise a exhorté le peuple nigérien à profiter du mois de Ramadan qui se prépare pour entrer dans la même dynamique de renforcer les bonnes relations entre les deux pays. « Nous allons dans quelques jours entrer dans le mois sacré du Ramadan. C’est un mois important pour nos peuples de part et d’autre des frontières, le mois de repentance, c’est aussi le mois du pardon, de la dévotion », a-t-il fait remarquer. Le ministre a estimé qu’il importe de profiter de la levée des sanctions imposées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour consolider les relations. « Je pense que le plus important pour nous, aujourd’hui, c’est de dire comment nous faisons pour qu’après cette décision essentielle, importante prise par les Chefs d’Etats, que nous avons souhaitée, que le Président Talon a portée, il l’a annoncée publiquement avant même le Sommet des Chefs d’Etats, et il a œuvré pour cela ; comment nous faisons, maintenant que les frontières sont ouvertes, maintenant que les sanctions sont levées, comment nous faisons pour construire l’avenir », a signalé le ministre Shegun Bakari. Il a également rappelé que les deux pays ont été impactés par les sanctions infligées par la CEDEAO. « Tout le monde a été impacté de quelque manière que ce soit, que ce soit d’un point de vue économique, que ce soit d’un point de vue social. Moi, j’ai des amis qui ont leurs familles de l’autre côté de la frontière. Il y a des gens, ou c’est le père qui est nigérien ou la mère qui est béninoise…. Donc, tout le monde a été impacté d’une manière ou d’une autre », a-t-il fait savoir. A rappeler qu’après le coup d’Etat militaire survenu au Niger en juillet 2023, la CEDEAO a imposé au Niger, notamment la fermeture des frontières, auxquelles le Bénin s’est résigné. Après la levée des sanctions annoncée par l’Organisation sous-régionale, le Bénin a aussitôt suivi le mot d’ordre. Ce qui n’est pas encore le cas pour la partie nigérienne.
Fidégnon HOUEDOHOUN