Les femmes et jeunes femmes du département de l’Atlantique, bénéficiaires de la première phase du projet « Programme d’appui à l’égalité genre » (PAEG 1), une initiative du Consortium Rifonga-Wanep-Fenep, sont depuis hier, jeudi 26 octobre 2023, en formation sur le leadership et l’engagement politique des femmes.
Le Consortium Rifonga-Wanep-Fenep a, à un peu plus de deux ans des élections générales de 2026, commencé à outiller les femmes et jeunes femmes du Bénin sur le rôle qui devrait être le leur dans la société et spécifiquement en politique. En effet, au Bénin, le leadership des femmes et leur participation à la vie politique ne sont pas encore une réalité. Et pour cause, les femmes et jeunes femmes béninoises, malgré leurs compétences, sont toujours sous-représentées dans les instances de prises de décisions.
D’après les statistiques livrées par la Conseillère communale d’Ifangni, Florence Eniayehou, le pourcentage de femmes présentes dans l’administration publique béninoise s’élève à un peu plus de 28% (2012 à 2020). Un gap important qui nécessite un sursaut féminin pour renverser la tendance. Selon ses dires, le tableau est encore plus sombre dans les zones couvertes par le projet PAEG 1 car, on note l’absence de femmes dans les conseils communaux de certaines villes des départements de l’Atlantique et de l’Ouémé.
« Les femmes qui prennent part à ce programme ont été sélectionnées à travers un processus transparent et inclusif. Elles proviennent de neuf partis politiques du Bénin. Trente-huit d’entre elles ne sont pas encore membres d’un parti politique, mais sont invitées à le faire dans les prochains jours », a-t-elle déclaré. L’objectif est de donner à ces femmes et jeunes femmes, les armes pour s’affirmer sur le terrain politique afin d’espérer être positionnées pour les prochaines joutes électorales.
Pour sa part, la deuxième adjointe au maire de la Commune d’Abomey-Calavi, Christelle Senami Dan a précisé aux bénéficiaires du projet, qu’il leur revient, de s’appuyer sur les notions qui leur seront données au cours de la formation pour prendre la place politique qui est la leur. « Il est nécessaire de placer la femme dans son rôle. Tant que le gap persistera, les intérêts des femmes ne seront pas pris en compte. Il s’agit d’une lutte commune », a-t-elle martelé.
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