Cela fait exactement un an que les Béninois ont élu pour trois ans, leurs 109 représentants à l’Assemblée nationale pour le compte de la 9è législature. Ce fut une ferveur nationale juste au lendemain des fêtes de fin d’année, chose inhabituelle pour le commun des électeurs béninois. Au finish, le scrutin a vu la victoire des soutiens du Chef de l’État, l’Union Progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain conservant ensemble la majorité absolue des sièges. Seul un parti d’opposition, Les Démocrates (LD), est parvenu à franchir le seuil électoral de 10 % des suffrages exprimés et à entrer à l’Assemblée nationale. En clair, l’Upr a obtenu 53 sièges, le Br et les Démocrates se sont partagés chacun 28 sièges.
L’admission des partis à cette compétition très attendue n’a pas été une partie de plaisir. Au bout d’un processus ardu de vérification des candidatures par la Commission électorale nationale autonome (Cena), 07 partis sur 8 sont parvenus à concourir, dont quatre soutenant le président Talon, et trois autres issus de l’opposition. L’institution électorale a délivré les derniers récépissés définitifs le mercredi 16 novembre 2023. Au départ, six partis ont reçu le précieux document attestant la validité de leurs dossiers déposés deux semaines plus tôt et complétés par la suite. Il s’agit de l’Union Progressiste le Renouveau (UP le Renouveau), du Mouvement des Elites engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-Bénin), de la Force Cauris pour un Bénin émergeant (FCBE), du Mouvement populaire de libération (MPL), du Bloc Républicain (BR), de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN). Initialement recalé par la Commission électorale nationale autonome, pour défaut de quitus fiscal de quatre de ses candidats, le parti d’opposition Les Démocrates a finalement été repêché après un recours adressé à la Cour constitutionnelle.
Il faut rappeler qu’à la suite de la révision constitutionnelle de 2019, le mandat des députés est exceptionnellement de trois ans, à titre transitoire, la durée normale du mandat étant quant à elle allongée de quatre à cinq ans. La révision introduit également un total de 24 sièges réservés aux femmes, soit un par circonscription, ainsi qu’une limite à trois mandats à partir des élections de 2023, sans effet rétroactif, pour l’ensemble des députés.
Les avancées !
En un an, les blocs en place jouent convenablement leurs rôles, ceux du contrôle de l’action gouvernementale, des propositions et des votes de lois. Contrairement à la législature précédente, celle-ci semble beaucoup animée, avec des positions parfois tranchées. Mais au-delà de tout, c’est de la pluralité des arguments que jaillit la vérité. La démocratie est donc en marche.
- 4 octobre 2024
- 4 octobre 2024