Le Bénin enregistre un niveau élevé de satisfaction des performances gouvernementales en matière de lutte contre la corruption. Telle est l’appréciation d’un rapport d’étude de Afrobarometer sur la lutte contre la corruption en Afrique. Dans tous les secteurs d’activités, le Bénin a affiché des notes de satisfactions, fruits de nombreuses réformes mises en œuvre par le gouvernement de la rupture. La dématérialisation de l’administration béninoise a été l’un des catalyseurs dans la lutte contre la corruption. Cette réforme a éliminé systématiquement le contact avec l’argent et a favorisé le transfert d’argent par voie électronique. Ensuite, le gouvernement de la rupture a mené une lutte implacable contre les Forces de sécurité qui se sont lancées dans le rançonnement des usagers. A cela s’ajoute la création d’un nouveau dispositif de lutte contre la corruption. Il s’agit de la Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations. Elle reçoit les plaintes contre les agents publics et procède à des investigations en vue de poursuites. Elle a aussi “incité les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de responsabilité“.
En janvier 2021, Transparency International a classé le Bénin au 83è rang mondial pour un score de 41 sur 100 inférieur à la moyenne mondiale de 43 points pour le compte de l’année 2020. Le prochain rapport de l’ONG sera publié dans quelques jours, le 25 janvier.
Au plan africain, les avis sont mitigés
Sur le continent, il ressort que la majorité des Africains perçoivent une hausse de la corruption sur le continent. Selon le rapport d’étude, 67% des personnes interrogées estiment que leur gouvernement n’est pas efficace dans la lutte contre la corruption. Le rapport souligne que les policiers sont perçus comme les agents publics les plus impliqués dans la corruption, suivis par les agents des impôts, les fonctionnaires, les officiels de la Présidence et les parlementaires. C’est le cas en Afrique du Sud, en Swaziland, au Gabon, au Congo-Brazzaville et au Soudan où la satisfaction gouvernementale est faible. En ce qui concerne l’impact de la Pandémie sur la Corruption, le rapport indique que la corruption a affecté la gestion des ressources allouées à la lutte contre la pandémie de Covid-19, avec une majorité des répondants affirmant que des fonds ont été perdus en raison de la corruption.
En termes de conséquences pour les Affaires, cette perception croissante de la corruption pourrait avoir des implications importantes sur le climat des affaires en Afrique. L’efficacité des mesures anti-corruption est cruciale pour attirer et maintenir les investissements internationaux et locaux. Une large majorité des personnes interrogées craignent des représailles en cas de dénonciation de la corruption, ce qui souligne la nécessité de renforcer la protection des lanceurs d’alerte.
- 4 octobre 2024
- 4 octobre 2024