Le Bénin a fini de s’installer totalement dans une insécurité juridique sans précédent et pour notre pays et pour l’histoire contemporaine des pays.
Changer le cours de vie d’un pays n’est certes pas une nouveauté, si tant est que cela contribue en droite ligne à la vocation et au
Serment des dirigeants à créer les meilleures conditions de vie à leurs peuples, et cela est certainement partagé par ceux qui encadrent les dirigeants (ministres, députés, conseillers, etc.).
Mais, que les changements et orientations vitaux qui interviennent dans la vie et pour l’avenir d’une nation, d’un peuple dépendent d’un seul homme, est un danger existentiel pour tout pays.
La chose devient plus grave et plus préoccupante quand pour des questions d’intérêt personnel et de survie, des gens qui par tragédie de l’histoire se retrouvent au devant de l’actualité pour acquiescer au nom de la grande majorité du peuple.
Une proposition de loi sur la révision de la constitution a été déposée par quelqu’un qui ne représente aucune population pour n’avoir jamais affronté une élection.
De telle personne qui se retrouve parmi les élus du peuple est tout aussi une entorse dommageable à la démocratie.
J’ai foi que cette proposition de loi connaîtra un échec à la mesure de l’enjeu que constitue l’avenir harmonieux et consensuel de notre pays.
En 2026, nous devrions réviser la constitution, non pour consolider les parrainages, non pour dérouler le tapis rouge à un successeur en modifiant insidieusement l’ordre des élections, mais après avoir mûrement mené la réflexion sur les conditions d’éligibilité aux fonctions présidentielles, car c’est de là que partent tous les problèmes d’un pays, c’est le point de départ de l’instabilité juridique de notre pays.
Nous devons tous y travailler si nous voulons léguer à la postérité une nation forte et stable à l’abri des solutions unilatérales et personnelles à nos problèmes, et à l’abri des soubresauts.
30 janvier 2024
C’est ma conviction.
Comlan Léon AHOSSI
- 4 octobre 2024
- 4 octobre 2024