Le chef de l’Etat, entre autres sujets débattus lors d’un entretien exclusif le vendredi dernier, s’est prononcé sur les suscitations de candidature déjà observées dans le cadre de la présidentielle de 2026 au Bénin. A ce sujet, Patrice Talon a estimé que toute candidature devrait être suscitée au sein des partis politiques.
« Il n’y aura pas de candidats au Bénin sans les partis politiques à l’avenir ». C’est en ces termes que Patrice Talon, président de la République a affiché sa position vis-à-vis des suscitations de candidature qui se font remarquer dans le cadre de l’élection présidentielle prévue pour 2026. Pour le président Patrice Talon, il est impérieux de préserver les petits acquis en cours de renforcement qui sont indispensables à la bonne marche d’un pays en développement. « Ce n’était pas bien que des responsables politiques de haut niveau, membres du gouvernement, qui ont été acteurs de la réforme du système partisan se prêtent à ce jeu car, le système tel qu’il était et le modèle politique dans lequel nous étions, ne permettaient pas la bonne gouvernance et occupaient les uns et les autres constamment dans l’arène politique au détriment de la gouvernance du pays. Nous avons également dit qu’il fallait réduire l’envergure des chapelles politiques pour qu’il y ait de la cohérence dans l’action de gouvernance de ceux qui accèdent au pouvoir. Aujourd’hui, cette réforme est un succès et nous avons constaté qu’il y a moins de partis et si les choses évoluent ainsi, à l’avenir nous aurons au maximum quatre ou cinq partis politiques au parlement », a affirmé le chef de l’Etat. Aussi, a-t-il rappelé que, selon la réforme du système partisan, ce sont les partis politiques éligibles pour la compétition qui produisent les candidats, font leur promotion et qui les présentent aux diverses élections. « Il fallait que ce soient les partis qui soient à l’initiative et adoubent les candidats pour qu’il y ait une cohérence entre la gouvernance au niveau central, législatif et local. Aujourd’hui, aucun parti politique ne s’est encore lancé dans le choix d’un candidat et les organes des partis n’ont pas encore ouvert la compétition en leur sein. Et comment peut-on ignorer cette bonne réforme qui gouverne aujourd’hui notre pays en matière politique et faire la promotion d’un candidat qu’on juge meilleur pour 2026 au mépris de tout ce que nous sommes en train de bâtir ensemble ? », a souligné le président de la République. Il a également ajouté que pour lui, le moment n’est pas encore arrivé et n’a pas souhaité que cela se passe autrement.
Fidégnon HOUEDOHOUN
- 14 octobre 2024
- 11 octobre 2024