Projet de budget du ministère de la justice, gestion 2024 : Yvon Détchénou soumet de 37,2 milliards FCFA à la Commission budgétaire

Karim O. ANONRIN 28 novembre 2023

Pour la gestion du ministère de la justice et de la législation pour l’année 2024, le Garde des sceaux, Yvon Détchénou aura besoin de 37.213.536.000 FCFA. C’est du moins ce qui ressort de sa déclaration après son passage devant la Commission budgétaire du Parlement dans le cadre de l’étude du projet de loi de finances, gestion 2024. Entre autres projets à mettre en œuvre avec ce budget une fois que la loi de finances sera votée, le Ministre Yvon Détchénou a parlé de la poursuite des programmes gouvernementaux en cours d’exécution et des investissements. Il a surtout mis l’accent sur le recrutement du personnel de justice sans oublier la formation continue de celui-ci à distance pour assurer le fonctionnement normal de l’administration judiciaire.

(Lire ci-dessous un extrait de la déclaration du Ministre Yvon Détchénou après son passage devant la Commission budgétaire du Parlement)
« Le projet de budget du ministère de la justice et de la législation en discussion aujourd’hui devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale pour l’année 2024 est de l’ordre de 37.213.536.000 FCFA qui est globalement en augmentation de 45,90% comparativement à celui de l’année 2023 (...) Nous allons avoir à la fois beaucoup d’investissements et un peu plus de recrutements ; ce qui va induire plus de dépenses en termes de fonctionnement. En 2023, nous exécutons un budget dans l’ordre de 25.516.118.000 FCFA. En 2024, l’augmentation du budget vise essentiellement trois grandes perspectives. La première est celle de la numérisation ou celle de la dématérialisation au niveau de la justice. Cela implique l’acquisition de matériels. Cela implique essentiellement la mise en place d’une problématique pour la numérisation entière des décisions judiciaires que ce soit au plan pénal, au plan civil, au plan social ou au plan administratif. Nous allons également avoir en plus de la numérisation, un grand projet de sécurisation des actes que nous délivrons au niveau de la justice. Il y a un gros plan de formation continue qui nécessite que chaque acteur ait des équipements à disposition dans les Cours et tribunaux pour permettre de formation à distance. La formation à distance est conçue pour éviter que nous ayons à créer des dysfonctionnements dans les tribunaux du fait de l’absence des magistrats, des greffiers et d’autres personnels qui seraient loin de leurs postes pour raison de formation. Nous allons bientôt mettre la technique au service de la formation pour éviter que les personnes soient déplacées. Il y a une autre grande perspective qui est celle du recrutement de personnels en fonction des besoins (...) Le dernier point par rapport aux perspectives, c’est toutes les infrastructures. Nous sommes sur des tribunaux qui ont pris de l’âge et dont les équipements sont en état d’obsolescence. Il faut donc faire en sorte que les infrastructures reflètent le visage de ce qu’on veut faire de la justice et ce que les populations attendent de la justice... »
Propos recueillis par Karim Oscar Anonrin



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