Recherche de financements extérieurs : Le Bénin intègre le cercle fermé de la BERD

30 octobre 2023

Les actionnaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) viennent d’approuver les demandes d’adhésion du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Une première pour des pays d’Afrique subsaharienne, notamment le Bénin et la Côte d’Ivoire qui les avaient soumises, respectivement, en juillet et en août. Le Bénin vient donc de franchir un nouveau cap dans la recherche de financement pour asseoir définitivement son développement économique et social. « Les deux pays devront remplir certaines conditions préalables à l’adhésion avant que le processus ne soit achevé », indique la BERD sans donner plus de précisions.
Créée en 1991 pour soutenir le développement des pays d’Europe de l’Est après la chute de l’Union soviétique, les pays de l’Afrique subsaharienne n’avaient pu adhérer à cette institution. Odile Renaud-Basso, présidente de l’institution européenne basée à Londres a déclaré que les actionnaires sont très heureux d’accueillir le Bénin et la Côte d’Ivoire en tant que nouveaux membres. Il faut rappeler que cette banque a déjà injecté près de 190 milliards d’euros dans 6844 projets et soutenu des réformes politiques visant à développer le secteur privé dans plus de 30 économies. Ses investissements portent sur les ressources naturelles, les institutions financières, l’agro-industrie, l’industrie manufacturière et les services, ainsi que sur des projets d’infrastructures, tels que l’électricité et les énergies renouvelables, et la modernisation des services municipaux.
La décision de la BERD fait suite à l’approbation par les gouverneurs, lors de l’assemblée annuelle en mai, en Ouzbékistan, d’amendements aux statuts de la banque afin de permettre une expansion en Afrique subsaharienne et en Irak. Mais alors que le soutien de l’Ukraine reste sa priorité, cette extension africaine sera « limitée et progressive » et se concentrera sur le Sénégal, le Ghana, le Kenya et le Nigeria, en plus de la Côte d’Ivoire et du Bénin. Et les pays candidats devront attendre au moins 2025 avant d’obtenir les premiers financements.



Dans la même rubrique