Malaise dans le système partisan au Bénin. Au vu du constat effectué par la Cena, un nouveau ménage s’impose. En effet, en quelques années d’existence et devant les règles imposées par la charte des partis politiques, de certaines formations politiques montrent déjà leur limite. Du moins, ces formations politiques qui aspirent à gouverner font preuve de laxisme. Pour preuve, des manquements sont constatés dans l’existence physique et juridique de la plupart desdites formations. Ainsi, il y en a qui n’ont pas de siège national, d’autres en sont dépourvus dans les départements et certains sont carrément portés disparus.
En clair, plusieurs partis politiques ne fonctionnent pas normalement pour offrir à leurs militants un plein épanouissement. C’est le vrai visage des partis politiques qui n’ont pas encore internalisé l’esprit de la réforme du système partisan. Encore dans la vieille époque où il fallait juste obtenir une autorisation et attendre les périodes électorales pour aller compétir, ils se verront, sans doute, dans les prochains jours notifier, que les temps ont changé et qu’ils devraient ravaler leur acte de naissance surtout que la Cena veille au respect des règles établies.
En somme, selon l’institution en charge des élections, huit partis politiques ont pu donner la preuve de l’existence fonctionnelle de leur siège national. Les cinq autres ne sont pas en règle au regard de cette exigence légale. Par conséquent, sont menacés de disparition les partis ‘‘Restaurer l’Espoir’’ (RE), Restaurer la Confiance (RLC), la Grande Solidarité Républicaine (GSR), la Nouvelle Force Nationale (NFN) et le parti Flamme Renouvelée (PFR). Par ailleurs, parmi les huit qui possèdent un siège national, MOELE-Bénin et RN n’ont pas de représentation physique dans les 12 départements. Ces manquements constatés ne sont pourtant que de forme.
Déjà si dans la forme, ils ne donnent pas satisfaction, que dire alors du fond qui porte sur l’offre politique ? D’ailleurs, les citoyens ont besoin de s’identifier conformément à leur aspiration sociétale et politique. C’est le but de la réforme du système partisan. Permettre aux partis de clarifier leur positionnement. Mais, actuellement nous en sommes encore loin. De plus, la charte exige également que les partis disposent d’une école politique pour éduquer les militants à leur idéologie et ils doivent avoir une presse pour la disséminer. Mais, dans la majorité des cas, rien n’y fit.
En définitive, la réforme du système partisan révèle le vrai visage des formations politiques au Bénin et il est impérieux que le nettoyage se fasse. Pour l’instant, les partis qui ne sont pas en règle sont en sursis et si dans les plus brefs délais, rien ne change, il n’en restera plus que 8 pour les prochaines joutes électorales de 2026. A ce rythme, la bipolarisation de la vie politique ne serait plus qu’un vœu pieux.
Ange M’poli M’TOAMA
- 1er octobre 2024
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