Rentrée gouvernementale ce jour : les défis clés en gouvernance politique

2 septembre 2024

Plus d’ouverture et un nouveau souffle. Ça ne peut faire que du bien au gouvernement de Patrice Talon qui, après un mois de congés, reprend ce jour du service. Dans un contexte politique tendu marqué par l’affaire « Steve AMOUSSOU » et le fossé qui s’élargit davantage entre la mouvance et l’opposition avec la promulagation d’un code électoral à polémique, l’actuel locataire de la Marina a l’obligation d’entrer dans une nouvelle dynamique de sa gouvernance politique. Déjà, à moins de deux ans de la fin de son mandat à la tête de l’Etat, Patrice Talon ferait bien d’injecter du sang neuf dans son équipe gouvernementale. Et si, jusqu’ici, l’homme de la Rupture a clairement marqué sa préférence pour les technocrates, l’heure a peut-être sonné de donner une touche plus politique à son gouvernement. D’ailleurs, l’idée de la nomination des ministres conseillers émise par le chef de l’Etat et qui sera effective dans les prochains jours, voire les prochaines heures, est la preuve que sur ce point, la patience de ses soutiens politiques n’a fait que trop duré.
L’autre défi et pas des moindres pour le président Patrice Talon et son gouvernement est sur le terrain diplomatique. Malgré les tentatives de conciliation sous l’égide des anciens Chefs de l’Etat Nicéphore Soglo et Boni Yayi, les relations entre le Bénin et le Niger ne sont toujours pas au beau fixe même s’il faut reconnaître qu’elles ne sont plus aussi tendues que par le passé. Avec le Togo et le Burkina-Faso, ce n’est guère mieux. Et donc, autant Patrice Talon doit œuvrer, sur le plan national, à créer un climat plus convivial dans ses rapports avec la classe politique toutes tendances confondues, autant il doit mettre les bouchées doubles pour redorer à l’international, l’image du Bénin.
En somme, deux gros chantiers qui se dressent sur le chemin d’un chef de l’Etat qui a pour vocation d’être porté en triomphe à la fin de son mandat. Du moins, pour qu’il en soit ainsi, c’est le minimum que la classe politique en particulier et le peuple en général sont en droit d’attendre de l’élu de la Nation au lendemain d’un repos bien mérité. Et puisqu’un climat politique apaisé est déterminant pour relever tous les défis d’une bonne gouvernance notamment économique, sécuritaire, sanitaire etc, il urge que l’actuel locataire de la Marina change de fusil d’épaule et opte davantage pour la stratégie de la main tendue. Autrement, ce serait du déjà vu !



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