Retour des migrants béninois au bercail : Sage décision du gouvernement, éviter le pire à l’avenir

28 mai 2024

Patriotisme et humanisme. Ces termes indiquent clairement la décision salutaire du gouvernement de la rupture prise en faveur des migrants béninois, au lendemain du naufrage survenu sur les côtes tunisiennes. Dans un communiqué du 18 mai dernier, le ministère béninois des Affaires étrangères avait annoncé cette opération d’évacuation de ses ressortissants. Selon les informations recueillies, plus d’une centaine de migrants ont accepté de revenir au bercail ce mardi 28 mai 2024. Ils rentrent à Cotonou par l’aéroport international Bernardin Gantin. Leur rapatriement initialement programmé pour le 19 mai 2024 a été reporté et devrait se faire ce 28 mai. Le ministère béninois des Affaires étrangères s’occupe de cette opération avec l’appui de quelques partenaires.
Cette action en faveur des migrants témoigne de l’amour des dirigeants béninois à l’endroit de leurs compatriotes en détresse. Il faut reconnaitre que les conditions de vie et de travail au pays poussent la population généralement jeune à rêver d’un eldorado. Car, trop souvent éduqués à l’Etat-providence, ces jeunes trouvent la solution facile de tenter une aventure aux revers amers.
Pour aller illégalement en Europe, il faut traverser le désert ou l’océan. C’est le prix à payer. Les conséquences de cette décision ne sont plus à démontrer. En dehors du naufrage sur les côtes tunisiennes des migrants béninois, des millions de jeunes africains ont péri dans la mer. Même si certains parviennent à traverser la ‘’mort’’, cela ne signifie absolument rien par rapport à ceux engloutis par la mer. Même si le Bénin n’est pas cité parmi les pays avec un fort taux migratoire clandestin, il a fallu la survenance de ce drame pour prendre conscience que le phénomène, autrefois embryonnaire, a pris de l’ampleur.
Une chose est de rapatrier les migrants, l’autre est de prévoir un plan d’insertion professionnelle et de prendre des dispositions pour éviter le pire à l’avenir. A ce titre, il serait impérieux de sensibiliser voire d’éduquer la couche juvénile au patriotisme, à l’esprit de créativité, à la création de richesse. Condition sine que non pour garantir un Etat équilibré.



Dans la même rubrique