Les 5 nigériens arrêtés au terminal de Sèmè-Podji ont été présentés hier au procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) après leur garde à vue. Suite à leur passage devant l’autorité judiciaire, deux d’entre eux ont été libérés pendant que les autres sont placés sous mandat de dépôt. Il s’agit de la Directrice adjointe de Wapco-Niger et deux autres poursuivis pour port de faux badges. Leur procès entrant dans le cadre de cette affaire est prévu pour le lundi 17 juin prochain. Les mis en cause sont accusés de s’être introduits frauduleusement sur le site du Pipeline de Sèmè-Podji. Ils sont tous soupçonnés par le procureur d’être des agents nigériens au service du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Avec ce nouveau feuilleton, la tension monte davantage entre le Bénin et le Niger. A Niamey, la société civile annonce une grande mobilisation pour soutenir le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dans cette affaire.
Ces acteurs accusent le président Patrice Talon de vouloir faire un complot contre l’Etat du Niger à travers cette arrestation. En réplique à l’arrestation de ses ressortissants, le Niger avait appelé la Chine à prendre ses responsabilités. « Il revient à la République Populaire de Chine, partenaire stratégique dans l’exploitation du pétrole nigérien, de prendre ses responsabilités en s’engageant clairement dans le respect de toutes les clauses contractuelles », peut-on lire dans un communiqué du gouvernement du Niger.
Les autorités nigériennes ne sont pas allées par quatre chemins pour accuser le président Patrice Talon d’être à l’origine de toutes ces manœuvres. « Le Président Patrice Talon manœuvre en terrain découvert. Refusant de prendre en compte les impératifs de sécurité nationale du Niger, ne dit mot des bases abritant des forces françaises subversives de déstabilisation installées au Bénin, le long de notre frontière commune, bases à partir desquelles les vrais terroristes formés et équipés par des puissances étrangères, mènent des raids meurtriers contre nos forces de défense et de Sécurité et nos populations civiles », avait poursuivi le gouvernement nigérien dans son communiqué.
- 4 octobre 2024
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