Wilfried Léandre Houngbédji sur la rencontre tripartite : « Nos frères du Niger ont pu comprendre ce qui a justifié les positions du Bénin »

Le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre HOUNGBEDJI a tenu sa rencontre hebdomadaire avec les journalistes ce vendredi 02 août 2024 au siège du quotidien du service public, La Nation. A l’occasion, il a répondu aux questions des hommes des médias sur l’actualité. L’émissaire du gouvernement s’est principalement attardé sur la rencontre tripartite pour la résolution de la crise entre le Bénin et le Niger.

Wilfried Léandre HOUNGBEDJI a salué le cadre de dialogue qui est mis en place pour la résolution de la crise entre les deux pays. Il a réaffirmé que le Bénin a toujours été prêt pour que les relations avec ses voisins soient normales. Ainsi, à l’occasion de cette rencontre, les deux parties ont tenu des langages de vérité sur la situation de crise et la partie béninoise a pu s’expliquer sur les mobiles de sa position depuis le début. « Les parties se sont parlées et si je ne me trompe, nos frères du Niger ont pu comprendre ce qui objectivement et sur la base des principes et valeurs de la CEDEAO a justifié les positions qui ont été celles de la communauté et celles du Bénin », a-t-il confié avant d’appeler tout le monde à travailler et à jouer sa partition pour que les relations se normalisent. « En cela, vous ne prendrez pas le Bénin à défaut sachant qu’autant nous avons agi dans le cadre de la communauté pour appliquer les sanctions, autant nous avons agi lorsque les sanctions étaient levées et nous n’avons jamais manqué de montrer notre bonne foi », a fait savoir le porte-parole. Il rassure que le Bénin reste dans une position pacifiste mais en exigeant le respect. « Nous avons été humbles mais nous avons refusé l’humiliation », a-t-il conclu.

Sur la date de la fête du Vodun
Le porte-parole clarifie le sens de la loi qui a été votée à l’Assemblée Nationale sur proposition du gouvernement concernant la date des manifestations des Vodun Days. Il ne s’agit pas de la suppression de la date du 10 janvier mais d’une amélioration pour optimiser la célébration. « La seule chose qui change, c’est la fixité de la date mais la probabilité est telle qu’il y aura des fêtes du Vodun qui auront lieu le 10 janvier. On a fait une belle première édition des Vodun Days sur deux jours, samedi et dimanche. C’était tout un week-end. Fort heureusement le 10 janvier tombait sur un dimanche mais chacun a vu que malgré la ferveur qu’il y a eu, comment est-ce que les uns et les autres couraient pour aller au boulot le lendemain. Certains ont donc raté une partie essentielle de l’événement. Notre devoir aujourd’hui, c’est aussi d’améliorer nos pratiques au fur et à mesure, de voir comment on peut optimiser les choses qui sont bien et améliorer au fur et à mesure. Il ne nous a pas paru illogique de faire en sorte de consacrer ce jour-là et nous avons souhaité prendre le deuxième week-end du mois de janvier et précisément le deuxième vendredi de janvier de chaque année sachant que si on prend le premier vendredi, le dimanche qui va suivre c’est Epiphanie qui est consacrée du côté de l’Ouémé. Pour qu’il n’y ait pas de concurrence entre les religions, on laisse le premier week-end et le deuxième week-end sera consacré aux Vodun Days et à la célébration des religions traditionnelles de sorte que vous aurez la célébration des religions traditionnelles soit le vendredi 08 au plutôt et au plus tard le 14 janvier. Dans l’intervalle, vous pourrez avoir un 10 qui tombe sur la fête des religions traditionnelles. Donc le 10 janvier n’est pas banni », a-t-il confié. Le Bénin tient à faire des manifestations, une attraction mondiale au plan du tourisme articulé autour de la culture et particulièrement de l’art Vodun. La célébration est optimisée pour que le week-end soit un carnaval Vodun afin d’attirer l’attention du monde sur le Bénin et son offre. Le porte-parole a également souligné que le gouvernement a entrepris de réformer le pèlerinage de la plage de Sèmè de l’Eglise du Christianisme Céleste. « On a commencé à le faire du côté de Sèmè avec les Christianistes Célestes. L’année dernière, le gouvernement s’y est intéressé et a commencé à mettre des réformes pour améliorer, moderniser pour que ce que les autres gagnent à la Mecque, on puisse le faire ici », a révélé Wilfried Léandre HOUNGBEDJI.