18ème conférence internationale Interest sur le VIH et autres infctions : Des participants expriment leur satisfaction et espoir

Isac A. YAÏ 16 mai 2024

La salle rouge du Palais des Congrès de Cotonou abrite depuis le mardi 14 mai, la 18ème conférence internationale de INTEREST. Ce congrès de renommée mondiale, rassemble des scientifiques, des cliniciens, des décideurs, des acteurs de la santé des quatre coins du monde pour réfléchir sur la problématique de la réduction du VIH/Sida et d’autres pathologies. Après deux jours d’intenses travaux intellectuels et scientifiques, quelques participants expriment d’une part leur satisfaction d’avoir participé à ces assises et d’autre part leur espoir que les assises de Cotonou contribueront à faire bouger les lignes pour l’élimination du VIH Sida d’ici 2030.

Docteur Abdel-Aziz Fagbémi, Abidjan-Lagos Corridor Organisation et participant à la 18ème conférence Interest
« On va pouvoir atteindre l’objectif d’élimination du VIH d’ici 2030 »
Mes impressions sont très bonnes. Déjà par rapport au taux de participation, je crois qu’on a battu tous les records et particulièrement pour les participants locaux. On a pu le voir ce matin avec la présentation du directeur de Interest même, puisqu’on était à plus de 700 participants avec 300 ou 400 pour les locaux.
Il y a eu une série de présentations sur la prévention du VIH, sur les mutations qu’on observe suite au traitement. Donc, les problèmes de résistance aussi ont été présentés. Tout ça nous permet de suivre l’évolution des recherches par rapport aussi bien à la prévention qu’au traitement. Donc, beaucoup d’avancées et avec ce que nous voyons, avec un peu de chance, on va pouvoir atteindre l’objectif d’élimination du VIH d’ici 2030.
Il y a beaucoup de choses qui vont bouger. Déjà, on a parle des traitements à longue durée pour la prévention. Donc, ce sont des recherches qui sont en cours et il y a eu plusieurs études qui ont été présentées et les résultats sont très probants. On peut alors espérer d’ici 1 ou 2 ans que ces traitements seront effectifs dans nos pays. C’est déjà une avancée majeure. Et puis, par rapport à la prévention avec l’index testing, les choses se précisent de plus en plus parce qu’il y a des présentations intéressantes qui sont en cours d’ailleurs actuellement et nous montrent comment cibler les séropositifs. En tout cas, pour pouvoir les détecter et les mettre sous traitement, puisque nous savons qu’aujourd’hui, c’est la clé de l’épidémie. Il faut alors pouvoir mettre tout le monde sous traitement puisque nous savons que quelqu’un sous traitement et qui suit bien les soins avec une charge virale indétectable n’est plus capable de transmettre la maladie. Donc vous comprenez pourquoi on est en train de traquer tous les séropositifs pour pouvoir les détecter et les mettre sous traitement. En dehors de ça, bien évidemment, il y a les populations clés aussi qui sont là, puisque on sait que le taux de prévalence est très élevé parmi ces populations clés. Il faut donc autant que faire se peut, lutter contre la stigmatisation, la discrimination pour que ces populations clés puissent venir vers les soins.

Docteur Faustin Fréjus Sovi Goudjo, Directeur départemental de la Santé du Plateau, dans la région sud du Bénin.
« En participant à ce congrès, c’est déjà une mise à jour de mes connaissances »

Je pense que depuis hier, je suis là et je suis les communications pour ce congrès qui réunit beaucoup de pays, des acteurs de la lutte contre le VIH et d’autres pathologies surtout qui concernent les maladies prioritaires telles que la tuberculose, le VIH et aussi la lutte contre le cancer du col de l’urérus à travers des infections au papillomavirus. Il y a des communications diversifiées qui portent sur les technologies, les avancées dans le cadre de la riposte et comment démystifier ces pathologies et aussi les acteurs d’autres communautés qui sont venus faire des plaidoyers également pour leur accompagnement. Ça a permis quand même de comprendre tout ce qu’il y a aujourd’hui comme approches pour pouvoir faciliter la prise en charge au sein de la communauté et aussi la prévention, surtout avec les technologies. Et puis les recherches qui permettent de mettre en place des molécules. Ce qui se fait déjà ailleurs, et comment amener aussi les autres pays qui participent à adopter ces approches avec les nouvelles technologies, de dépistage et de prise en charge ?
En tant que Directeur départemental de la santé, je suis satisfait parce qu’en participant à ce congrès, c’est déjà pour moi une mise à jour de mes connaissances, de savoir comment communiquer et qu’est ce que les autres font, qu’est ce que nous devons faire aussi et comment le faire, voir déjà ce qui a été bon ailleurs et qui peut aujourd’hui faire partie de notre politique au Bénin pour l’élimination du VIH.
Propos recueillis par Isac A. YAÏ



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