Cotonou accueille du 23 au 25 octobre 202 3, des jeunes venus de 17 pays francophones pour de profondes réflexions sur l’avortement sécurisé dans les pays de l’Afrique francophone. Il s’agit d’un dialogue régional ouvert hier sur le thème « Elever les voix des jeunes pour le droit à l’avortement sécurisé en Afrique Francophone ». Cette initiative est co-organisée par l’Organisation pour le Dialogue sur l’Avortement Sécurisé (ODAS) et l’Alliance des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé (AJCAF-AS) qui regroupe plus de 200 participants issus de l’Afrique francophone.
Le Dialogue des jeunes sur l’avortement sécurisé est initié autour de deux axes prioritaires. Il s’agit de faire avancer les piliers de l’agenda commun pour l’accès à l’avortement sécurisé pour les femmes et les jeunes de la région par le biais de l’engagement des jeunes et de renforcer les dynamiques nationales et régionale du mouvement des jeunes pour l’avortement sécurisé en adoptant une approche transformatrice féministe ancrée sur des principes d’intersectionnalité, d’intersectorialité, de synergie et d’inclusion. Pendant 3 jours, les jeunes vont réfléchir pour faire des plaidoyers aux gouvernants dans le but de faire évoluer les dynamiques au niveau des différents pays. Le Bénin accueille cette première grande rencontre particulièrement innovante car au plan législatif, le pays est avancé ayant voté en 2021, une loi qui agrandit le champ des possibilités, par rapport au dernier recours à l’avortement. « Je trouve que c’est une initiative formidable, qui vient à point nommé », a affirmé Mme Huguette Bokpe Gnacadja, présidente de l’institut National de la Femme. Afin que les jeune soient au cœur de ce mouvement féministe, ce cadre d’échange a été initié par des jeunes, animé par des jeunes et a pour cible des jeunes. « En tant que jeunes, nous représentons, la plus grande force démographique de l’Afrique francophone, nous sommes la promesse d’un avenir meilleur, nous avons un rôle clé à jouer pour façonner notre avenir », ajoute Nafissatou Sow, présidente de l’Odas.
Le dialogue va permettra à des jeunes dynamiques et engagés de disposer d’un espace dédié pour réfléchir en profondeur sur leurs place, progrès, besoins, défis et perspectives pour faire progresser le droit à l’avortement sécurisé dans la région. Ils viennent du Bénin, du Burkina-Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, des Comores, du Congo Brazzaville, de la République Démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, du Mali, de Madagascar, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad, et du Togo.
Emanuela Dassiga (Stag)
- 14 octobre 2024
- 14 octobre 2024