L’Unicef Bénin et l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (Instad) ont procédé au lancement des résultats de la deuxième édition de l’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples au Bénin, une enquête communément appelée MICS en anglais (Multiple Indicator Cluster Survey). C’était ce jeudi 2 novembre 2023 au Palais des congrès de Cotonou. Pour Aude Rogot, Représentante Adjointe du Bureau de l’Unicef-Bénin, l’enquête MICS Bénin 2021-2022 a été réalisée en collaboration avec l’Unicef, la Banque Mondiale, l’Unfpa, l’Usaid et l’Enabel, et elle a permis de produire des données sur plusieurs thématiques dont la survie, la santé maternelle et de la reproduction, la santé de l’enfant, la nutrition et le développement, l’apprentissage, la protection contre la violence et l’exploitation, la vie dans un environnement sûr et propre, l’équité dans la vie et la violence domestique. « Cette enquête a été menée sur l’ensemble du territoire béninois et les résultats permettront d’apprécier près de la moitié des 230 indicateurs des Objectifs de Développement Durable (ODD) en complément aux données d’autres enquêtes telles que l’Enquête Démographique et de Santé de 2017-2018 et l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages 2018-2019. L’objectif principal est de disposer d’informations sur la situation des enfants et des femmes au Bénin qui soient fiables, dont la collecte et l’analyse respectent les standards internationaux afin de pouvoir, in fine, non seulement connaître les progrès effectués par le Bénin, mais aussi d’identifier les insuffisances auxquelles il faudra apporter de solutions dans certains secteurs clés », a-t-elle dit.
Des progrès enregistrés
Dans son discours, Aude Rogot a salué les progrès réalisés par le Benin sur certains indicateurs entre 2014 et 2021-2022. La mortalité des moins de cinq ans est passée de 115 pour mille à 80 pour mille, le taux net d’admission à l’école primaire (52% à environ 62%), l’enregistrement des naissances (85% à 93%), le travail des enfants (53% à 20%), le mariage précoce avant l’âge de 18 ans (32% à 28%), les attitudes vis-à-vis de la violence domestique chez les femmes (36% à 29%), l’utilisation de sources d’eau de boissons améliorées (72% à 77%), l’existence d’un lieu de lavage des mains avec eau et savon (8% à 12%), l’utilisation de toilettes améliorées (13% à 41%), etc. Malgré ces progrès, des défis restent encore à relever. En matière de couverture vaccinale complète, le pourcentage d’enfants de 12 à 23 mois ayant reçu toutes les vaccinations de base est passé de 41,6% en 2014 à 27,6% en 2021-2022. La prévalence de l’insuffisance pondérale quant à elle, est passée de 18% en 2014 à 21% en 2021-2022. Le retard de croissance de 34% à 36,5% et de l’émaciation de 4,5% à 8,3% au cours de la même période. L’indice de développement de la petite enfance est passé de 61,4% en 2014 à 38% en 2021- 2022. Le taux d’achèvement au primaire est passé de 70,5% en 2014 à 51,9% en 2021-2022. Pour le Dg Instad, Laurent Hounsa, représentant le Directeur de cabinet de ministère de l’économie et des finances, ces résultats ont été le fruit des réformes engagées par le Gouvernement dans les divers domaines de la santé, de la nutrition et de l’éducation. Par ailleurs, il a reconnu que le maintien des efforts dans les domaines de la protection de l’enfant et de la protection sociale permettra également, de renforcer les systèmes et mécanismes déjà mis en place dans ces secteurs. Au terme de l’atelier, le document contenant les rapports a été transmis à l’Unicef. Il faut rappeler que l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad) a réalisé la première édition de cette enquête en 2014 avec le soutien technique et financier de l’Unicef et du Bureau international du Travail (Bit).
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024