Une fois n’est pas coutume. Les journalises spécialisés, plus encore ceux qui font leurs preuves dans le domaine de l’environnement, ne sont pas toujours placés sous les feux des projecteurs. Ce 3 mai 2024, date dédiée à la journée mondiale de la liberté de presse, ils sont spécifiquement à l’honneur. Pour cette 31ème édition, un clin d’œil est fait à ceux qui se préoccupent du mieux-être de l’environnement à travers les médias. “ La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale”. Tel est le thème qui va rythmer cette année les commémorations de cette journée chère aux professionnels des médias. Dans ce cadre, votre quotidien a bien voulu consacrer ses colonnes à ces professionnels qui évoquent ici les défis liés à la
préservation de notre cadre de vie :« Les journalistes seuls ne peuvent pas sauver la planète »
Pourquoi avoir fait le choix de vous spécialiser dans les questions environnementales ?
Le choix est parti le cours en Environnement que j’ai suivi quand j’étais encore à l’ISMA. A travers ce cours, j’ai découvert que les actions de l’homme laissent des empreintes qui mettent en danger la nature et la vie sur la planète. L’exploitation abusive des ressources naturelles, la dégradation des terres agricoles qui met en péril notre sécurité alimentaire, la pollution, l’érosion côtière et bien d’autres phénomènes. Cela m’a fait réfléchir et le comble, on n’en parle pas assez dans nos médias. Au départ, je voulais me spécialiser en Economie mais ma rencontre avec la nature en alerte à travers ce cours sur l’environnement m’a orientée autrement. J’ai décidé alors de me spécialiser en Economie de développement durable, cette économie qui, au-delà de la création et de la gestion de la richesse se soucie de sa durabilité dans le temps et pense aux générations futures.
Que doit être selon vous la posture du journaliste face à la crise environnementale ?
Le journaliste aujourd’hui doit être un tandem entre la population, les victimes, les autorités, les pollueurs, les scientifiques et la société civile face à la crise environnementale. Le journaliste a la responsabilité de s’intéresser aux phénomènes climatiques actuels, de chercher l’information environnementale et de savoir la traiter. Savoir la traiter parce que, comme dans toute situation de crise, il faut maîtriser la communication. La communication ne doit pas être que de la dénonciation mais de l’équilibre dans l’information. C’est-à-dire la mise en exergue des mesures d’adaptation climatique, des solutions innovantes. C’est justement pour cela qu’il faut être en relation avec tous les acteurs impliqués dans le sujet environnemental sur lequel on veut travailler.
Pensez-vous réellement que le journaliste pourra sauver la planète ?
Comme le dit souvent Luc GNANCADJA, nous ne pouvons que sauver la vie sur la planète et non la planète. Les journalistes seuls ne peuvent pas sauver la planète mais ils peuvent efficacement y contribuer et produire à travers leur plume, leur caméra, leur micro un changement de comportement social au sein de la population. Le journalisme est un pouvoir. Si tous les journalistes se mobilisent aujourd’hui pour la cause environnementale, l’impact sera grand.
- 29 novembre 2024
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