Le professeur Gbemadoyomin poursuit inlassablement son combat pour la valorisation des cultures béninoises. Ce dimanche 17 novembre 2024, il a animé un séminaire sous le thème **« IFA Orunmila : à la rencontre des 256 signes du Fa sans tabou », dans la salle de conférence du Bar Temple de Son, à Womey, dans la commune d’Abomey-Calavi.
Malgré ses racines profondes au Bénin, terre de vodun, le Fa reste peu compris par une majorité de ses pratiquants. Selon le professeur Gbemadoyomin, spécialiste et fervent défenseur de cette science ancestrale, « Venir s’initier au Fa, c’est entamer un chemin initiatique. C’est une exploration des comportements humains et de tout ce qui constitue la vie sur terre. » Le professeur ambitionne d’aller au-delà des frontières béninoises : « Le jour où nous réussirons à mondialiser le Fa et à l’intégrer dans nos systèmes éducatifs, chaque individu trouvera sa juste place dans la société », affirme-t-il avec conviction.
Une mission éducative et culturelle
Lors de cet événement, Gbemadoyomin a également présenté le deuxième tome de son livret consacré au Fa, une œuvre destinée à éclairer les adeptes sur les bonnes pratiques. « On donne des fétiches à tout va, mais on ne leur explique pas comment entrer en communion avec eux », a-t-il déploré, insistant sur la nécessité d’une transmission rigoureuse et structurée des savoirs traditionnels.
Une initiative saluée par les participants
Les retours des participants confirment l’importance de cette démarche. Havis Traoré, présent au séminaire, déclare : « En Afrique, et particulièrement au Bénin, nous souffrons d’un manque criant de transmission du savoir. Ces initiatives nous recentrent sur nos identités et nous invitent à mieux nous connaître ». Pour Bénédicte Gboklou, qui assistait pour la première fois à un séminaire du professeur, l’expérience fut enrichissante et inspirante. Même son de cloche pour Elie Mededji, qui se dit comblé par les enseignements reçus.
Un appel aux autorités
Porté par son enthousiasme et sa détermination, le professeur Gbemadoyomin espère que les autorités béninoises soutiendront ses projets pour faire du Fa un outil de connaissance universel. En attendant, il poursuit son travail d’éclaireur, convaincu que ce patrimoine immatériel a encore beaucoup à offrir au monde.
Christelle DJOMAMOU (Coll)
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