Apprentissage et partage des connaissances : Le PNUD et l’Allemagne pour la mise en œuvre efficace du projet PEV Atlantic Corridor

Isac A. YAÏ 30 août 2024

Les 21 et 22 août 2024, a eu lieu à Djougou un atelier d’apprentissage et de partage des connaissances sur l’engagement des parties prenantes pour une coordination et une mise en œuvre efficace du projet PEV Atlantic Corridor. Initié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Projet Régional de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique sur financement de la République Fédérale d’Allemagne, cet atelier vise à faciliter le partage des connaissances et l’échange d’expériences entre les différents acteurs nationaux et locaux. A l’issue de ces deux jours d’échanges, quelques participants ont exprimé leur satisfaction des expériences partagées ensemble.

Yaya GARBA, Maire de la Commune de Bembèrèkè

« …c’est extrêmement important de faire en sorte que tout le monde participe à la coproduction de la sécurité »
La question capitale de sécurité qui se pose avec l’extrémisme violent est telle que chacun doit participer à la résolution du problème. Par rapport à cela, c’était une bonne opportunité pour nous d’avoir participé à cet atelier pour acquérir les expériences d’autres communes et aussi en savoir davantage sur les dispositions qui sont en train d’être prises au niveau de tous les partenaires, au niveau du gouvernement et d’autres acteurs pour qu’ensemble nous puissions nous donner la main. Dans ce cadre, le rôle d’un Maire est prépondérant parce que nous sommes les représentants des populations à la base. Je suis satisfait de comment les choses se sont passées parce que toutes les questions qui sont restées dans l’ombre ont été posées en termes de recommandations. Dès que je vais rentrer, je vais réveiller tous mes comités locaux d’alerte. Car, c’est extrêmement important de faire en sorte que tout le monde participe à la coproduction de la sécurité. On disait avant que ce n’est pas encore arrivé au Bénin. Aujourd’hui, le mal est déjà à l’intérieur. Aucune commune n’est épargnée. A partir de ce moment-là, il faut prendre au sérieux la question. C’est pourquoi ma participation à l’atelier m’a permis d’avoir plusieurs notions par exemple sur les types de communication et de voir également les risques qu’il y a et comment les juguler. Tout cela a été abordé à travers les travaux en groupe. Et on a eu des sachants qui nous ont réveillés et qui ont attiré nos attentions sur des choses qu’on ignorait. Je suis très satisfait. Je repars très ragaillardi et je propose qu’il y ait davantage des ateliers de partage d’expériences de ce genre. On apprend beaucoup.

Blaise BEKAKOUA, Maire de la Commune de Toucountouna

« Nous devons nous tenir la main dans la main… »
Le Bénin traverse des conditions difficiles en matière de sécurité. Je veux parler précisément de l’extrémisme violent, surtout dans le nord, et la commune de Toucountouna n’est pas épargnée. Nous avons participé à cet atelier pour voir les dispositions que nous pouvons prendre ensemble pour produire la sécurité avec tous les acteurs pour que tout ce qui arrive de l’autre côté ne nous arrive pas. J’ai retenu que nous, en tant qu’élus, nous avons une part de responsabilité plus grande. Nous devons communiquer, nous devrons sensibiliser nos différentes populations pour qu’elles comprennent que ces gens-là sont déjà avec nous et qu’elles puissent les dénoncer au cas où elles remarquent des présences suspectes dans nos communautés. Nous devons nous tenir la main dans la main pour que ces genres de chose ne nous arrivent point. Je remercie le projet qui nous donne tous les rudiments nécessaires pour qu’on puisse éviter ces genres de chose. »

Ignace OUOROU, Maire de la commune de Copargo

« Il faut continuer à développer des stratégies, à partager des expériences en matière de prévention »
Cet atelier est nécessaire et s’il n’avait pas existé, il fallait le créer. C’est un plaidoyer que je lance en même temps pour qu’on initie d’autres occasions pour développer d’autres thématiques dans le sens de la prévention de l’extrémisme violent. Le gouvernement béninois a fait un effort à travers tous ses différents partenaires depuis des années pour prévenir ce que nous traversons. Et je me pose la question de savoir s’il n’y avait pas eu cette anticipation où en serions-nous aujourd’hui ? Dieu merci, il y a eu cette anticipation et c’est ce qui nous permet aujourd’hui de dire que nous sommes en train de contrôler l’incursion de l’ennemi. Est-ce une raison pour qu’on dorme sur nos lauriers ? Je dis non. Il faut continuer à développer des stratégies, à partager des expériences en matière de prévention. Et les thématiques que nous avons abordées pendant ces deux jours nous ont accrochés et nous interpellent davantage sur notre responsabilité, notre devoir dans nos communes respectives en vue de prévenir ce phénomène. Par ces temps que nous courons, il est facile d’enrôler les jeunes. Je pense que ces deux jours d’atelier nous ont aguerris sur ce que nous devons faire à l’avenir pour anticiper sur ce qui décime notre sous-région. C’est le lieu de remercier tous les communicateurs, la Coordonnatrice et le représentant du Ministère de l’intérieur pour avoir su identifier les communes. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas dans la zone dite rouge que nous n’allons pas anticiper sur des choses, car prévenir vaut mieux que guérir.

Zakari YAROU KPINRO, Premier Adjoint au Maire de Pèrèrè

« Il faut prendre des dispositions sécuritaires par rapport à tout ce qui se passe dans la sous-région »
Cet atelier vient à point nommé puisque les thématiques que nous avons abordées sont très pertinentes. Nous avons parlé essentiellement des questions de sécurité. Quels sont les mécanismes à mettre en place pour prévenir l’extrémisme violent dans nos différentes localités puisque comme le dit un adage de chez nous, on n’élève pas le chien le jour de la chasse. Il faut prendre des dispositions sécuritaires par rapport à tout ce qui se passe dans la sous-région en ce qui concerne le terrorisme. C’est dans ce sens que je dis que vraiment mes attentes sont comblées par rapport à la tenue de cet atelier de Djougou. C’est un rendez-vous de donner et de recevoir parce que les thématiques que nous avons abordées, nous les connaissions, Seulement qu’avec la participation, les interventions des uns et des autres, nous avons appris énormément et nous avons pris l’engagement de mettre en œuvre tout ce que nous avons appris ici pour prévenir l’extrémisme violent dans nos différentes localités.



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