Résilience climatique dans les zones frontalières : le PRRéCAZ pose ses jalons

28 septembre 2023

Après le lancement en mars 2023 à Djougou, le Projet de Renforcement de la Résilience des Communautés Agricoles des Zones Frontalières exposées aux effets néfastes des changements climatiques (PRRéCAZ) est déjà opérationnel, avec des activités visant à favoriser l’appropriation du projet par les bénéficiaires à Djougou, Copargo, Malanville et Ouaké.

Le PRRéCAZ a démarré sur les chapeaux de roues, s’engageant pleinement dans la bataille pour la résilience des communautés des zones frontalières béninoises. Comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, lors du lancement en mars, il n’y aura pas de temps de latence. « Les programmes, déjà sélectionnés par commune, doivent être diffusés aussi rapidement que possible. Les points d’application doivent être respectés. Pour les zones que nous ne pourrons pas atteindre la première année, nous verrons ce qu’il convient de faire la deuxième année. Ainsi, d’ici la troisième année, nous aurons bouclé la boucle », a-t-il insisté. Et c’est déjà le cas.
Début juillet, des ateliers de cadrage communal ont été organisés dans les communes bénéficiaires. Selon l’Unité de Gestion du Projet, cette activité offre l’opportunité aux parties prenantes de « s’approprier le contenu du projet dans toutes ses dimensions, d’affiner la stratégie de mise en œuvre du projet au niveau communal et de clarifier les rôles et responsabilités de chacune des catégories d’acteurs ». A Copargo, l’occasion a été saisie pour une visite du site de reboisement de Kamaha où 10 hectares de gmelina et 10 hectares d’anacardiers sont en cours d’installation.
Le même exercice a été réalisé au Centre St Ambroise de Djougou le 4 juillet 2023, puis à Ouaké le 6 juillet 2023. Aouale Mohamed Abchir, Représentant Résident du PNUD, a surtout invité les bénéficiaires à Copargo à s’impliquer fortement dans la mise en œuvre des activités du projet. Les clusters, axés sur l’intégration de l’agriculture et de l’élevage, seront renforcés en vue d’augmenter la production et de faciliter la mise sur le marché de leurs productions.
Le PRRéCAZ tire sa source de l’urgence d’un relèvement et de la nécessité d’une sécurité alimentaire des communautés agricoles, qui font actuellement face à l’effet combiné de trois défis liés aux changements climatiques, à la Covid-19 et au conflit entre la Russie et l’Ukraine. D’un coût global de 4 400 000 euros pour la période 2023-2025, il a été initié par le Gouvernement avec l’appui technique et financier du Royaume de la Belgique et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Des infrastructures sociocommunautaires dans les secteurs agricoles et des ressources en eau (GIRE) dans les communes frontalières bénéficiaires sont attendues.



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