Atelier de réflexion : La Cosi-Bénin outille les acteurs syndicaux sur le Smig au Bénin

« Salaire minimum au Bénin : Etat des lieux et perspectives en lien avec la législation relative à la périodicité de son relèvement ». C’est le thème autour duquel la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a réuni les leaders des autres organisations syndicales telles que la Cstb, la Cgtb, la Csa-Bénin, la Cspib, la Csub et l’Unstb. Il s’agit de les outiller sur les enjeux liés au Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). C’était l’occasion pour les participants d’avoir une idée sur les acteurs qui augmentent le Smig, la manière dont la décision est prise, du processus de revalorisation du salaire et les acteurs qui entrent en jeu. Pour ce faire, David Affodjou, Consultant, Inspecteur du travail et Enseignant de Droit social et de Droit administratif, a été sollicité pour entretenir les leaders syndicaux. Le Sécrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré a situé le contexte de cet atelier de réflexion. « Vous savez qu’il y a eu des discussions à la Présidence au sujet de la revalorisation des salaires et du Smig. Cela n’est pas arrivé aussi facilement. C’est un long processus que toutes les organisations syndicales ont mené. Depuis des années, nous ne cessons de demander au gouvernement. La dernière augmentation du Smig remonte à 2014. Or, il y a une périodicité pour revoir le Smig. En 2014, nous avons d’augmentation, mais nous n’avons pas eu la hiérarchisation des salaires. Et depuis, plus rien. Les organisations syndicales ont travaillé à ce que ce Smig soit revalorisé. C’est cela qui nous a amené à aller vers le patronat qui est le plus concerné avec les travailleurs du secteur privé. Nous avons travaillé à faire en sorte que toutes les parties gagnent ». Le Directeur Exécutif du Conseil National du Patronat du Bénin (CNP-Bénin), Bernard Hounnouvi, a quant à lui, levé l’équivoque sur la hiérarchisation des salaires. Selon lui, une augmentation du Smig n’entraîne pas systématiquement l’augmentation de tous les salaires. Mais tous ceux qui sont en dessous du Smig doivent être portés automatiquement au salaire minimum.