Célébration de la Jif 2024 à l’Uac : Le collectif des femmes sacrifie une fois de plus à la tradition

11 mars 2024

Les femmes de l’Université d’Abomey-Calavi ont célébré, à l’instar du monde entier, l’édition 2024 de la Journée internationale des droits de la femme (JIF). C’est bien une initiative du collectif des femmes de l’Uac et du Cous-Ac, de l’Observatoire Genre avec le projet RISE Bénin et le groupe de recherche en éducation, santé. Les manifestations officielles de cette célébration ont eu lieu dans la matinée du vendredi 08 mars 2024 en présence d’un public diversifié.

Elle a été officialisée par les Nations Unies en 1977. Il s’agit bien de la JIF. Une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes où il faut fêter les victoires et les acquis en matière de droits des femmes, mais aussi de faire entendre leurs revendications afin d’améliorer leur situation. A l’Université d’Abomey-Calavi, comme à l’accoutumée, les femmes ont de nouveau sacrifié à la tradition. Occasion pour Chantal Dègla, présidente du Collectif des femmes de l’Uac et du Cous-Ac de porter davantage leurs voix. Dans sa prise de parole, elle a salué l’Assemblée nationale béninoise pour s’être intéressée à la femme puis a salué l’effort qui se fait à l’Uac pour la promotion genre. « Nous faisons un clin d’œil bien mérité au Parlement du Bénin qui a su voter un certain nombre de lois en faveur des femmes pour diminuer les violences basées sur le genre. Aussi, pouvons-nous nous féliciter qu’à l’Uac ici, l’Observatoire Genre, les associations et certains projets travaillent dans le même sens », a-t-elle affirmé avec satisfaction. Selon ses dires, le 13 mars prochain, une visite de femmes sur plusieurs sites de l’Uac est prévue. Et pour le coordonnateur du projet RISE Bénin, cette journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la promotion des droits des femmes, est une occasion noble pour saluer les accomplissements des femmes des quatre coins du Bénin. Pour Alfonse Affo, « la femme béninoise est vaillante et laborieuse. Mais elle fait également face à d’énormes défis, qu’il s’agisse des violences, des conflits géopolitiques, des catastrophes climatiques, des bouleversements économiques, etc. Ce qui fait sa particularité, c’est cette combativité qu’elle affiche face à l’adversité. Je ne voudrais en aucun cas exagérer, mais je ne peux non plus m’empêcher de le dire : la femme béninoise est d’une résilience à toute épreuve ».

Faut-il le souligner, le thème retenu pour la JIF 2024 met en lumière l’urgence d’accélérer le rythme des investissements en faveur des femmes. Ce thème, à en croire Alfonse Affo est en parfaite adéquation avec certaines recommandations issues des travaux de recherche réalisés dans le cadre du projet RISE Bénin, qu’il a eu l’honneur de coordonner. Notre travail, explique-t-il, a essentiellement consisté à étudier quelques effets de la Covid-19 et des mesures de riposte sur la situation des femmes du secteur non formel au Centre et Sud-Bénin. « Les résultats obtenus au terme des investigations ont permis de formuler des recommandations qui pourraient aider, dans le contexte de la relance post-Covid-19, à surmonter les difficultés économiques et les violences subies par les femmes », fait-il savoir avant de poursuivre, « investir en faveur des femmes est une question de droits humains. Au regard des résultats de nos travaux, il apparait urgent de mettre en œuvre un financement tenant compte du genre, une urgence qui transparait largement au travers des recommandations formulées. Pour lui, il ne faut pas perdre de vue qu’investir en faveur des femmes bénéficie également à l’homme et à l’ensemble de la communauté. « Et pour que ces investissements produisent les fruits escomptés, nous devons également œuvrer à faire reculer les appétences de violences d’où qu’elles proviennent », a-t-il expliqué.
Mahussé Barnabé AÏSSI (Coll.)



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