Célébration de la journée internationale de la Francophonie à l’AUF : L’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur au cœur d’une conférence-débat à l’Uac

A l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie célébrée chaque 20 mars, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a initié une série d’activités dans le cadre de la quinzaine de la Francophonie. Une conférence-débat a alors été organisée ce mercredi 22 mars 2023 sur le campus numérique francophone de Cotonou à l’Uac. Elle a porté sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur au Bénin.

« L’intégration de l’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur au Bénin : opportunités et défis ». C’est le thème qui a servi de tremplin à la conférence-débat organisée par l’AUF. Laquelle a réuni une trentaine d’universitaires (professeurs, autorités, étudiants) et de décideurs notamment le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui du numérique et de la digitalisation. Elle vise à sensibiliser les enseignants sur l’importance de cette technologie et discuter des opportunités et des défis qu’elle présente. Justement parlant de défis, le professeur en informatique et intelligence artificielle Eugène Ezin, actuel directeur de l’IFRI en a abordé quelques-uns dans sa conférence. En effet, « les défis sont fonction des domaines », a souligné l’actuel secrétaire du RéFIA. Toutefois, les défis généraux se résument à « démystifier l’IA et sa valeur dans les unités de production ; développer les compétences ; valoriser les données ; etc ». Quant aux opportunités, elles sont également nombreuses, a précisé Pr Eugène Ezin. Elle permet entre autres de : « faciliter la prise de décision ; mieux former demain ; favoriser le développement d’une nouvelle génération de produits ; nouveaux métiers ; etc ». Il n’a pas manqué de faire quelques suggestions pour une intégration effective de cette technologie dans l’enseignement supérieur au Bénin. Lesquelles suggestions se résument essentiellement en l’introduction de l’IA dans toutes les formations ; le développement d’un chatbox pour informer les étudiants ; l’orientation des bacheliers ; la sensibilisation sur les risques et avantages ; l’éthique dans l’usage de l’IA ; etc. A la suite de la conférence de l’expert en intelligence artificielle, un débat houleux a permis à tous les participants, qu’ils soient autorités ministérielles ou universitaires aussi bien du public que du privé, de s’imprégner davantage du sujet.
Des échanges qui ont prouvé non seulement que le sujet est d’actualité mais aussi important vu l’essor des technologies dans le monde. Selon Baudoin Sanders Kodjogbe, c’est une révolution technologique qui s’annonce, et les hommes devront s’y adapter d’un moment à l’autre. « L’intelligence artificielle s’impose à nous », a confié le représentant du ministère du numérique et de la digitalisation. A l’en croire, le gouvernement lui-même est en train de se mettre au pas. C’est à juste titre que le gouvernement du Bénin a adopté en Conseil des ministres du 18 janvier 2023, la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et des méga données (SNIAM). Sur la même lancée, le directeur de l’AUF, Fawaz Taïrou a réaffirmé la volonté de l’Agence universitaire de la Francophonie de multiplier ses actions dans ce domaine. « L’intelligence artificielle est une discipline qui tient à cœur à l’AUF », a-t-il fait savoir. Selon le directeur de l’AUF, un certain nombre d’initiatives sont menées pour la promotion et le développement de l’intelligence artificielle. C’est pourquoi les participants, en l’occurrence les représentants du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) Maxime Hinson, du numérique Baudoin Sanders Kodjogbe et du recteur ont tenu à remercier l’AUF pour cette initiative. « L’Uac est très heureuse de prendre part à cet évènement. C’est important d’échanger autour de l’intelligence artificielle. L’AUF a pris une très bonne initiative », se réjouit Pr Eugène Ezin, représentant le recteur de l’université d’Abomey-Calavi. Faut-il le rappeler, les activités de la quinzaine de la Francophonie se poursuivent à l’AUF.
Arsène AZIZAHO (Coll)