Une nuit difficile sur l’axe Carrefour Vêdoko – Carrefour Iita ce lundi 06 Novembre 2023. A 18h, une grande marée humaine et un amas de fumée au-dessus s’observent sur la grande route qui relie Cotonou à Abomey-Calavi. Les engins enchevêtrés se coincent sur le parcours. Le passage est difficile et les nerfs s’échauffent. « Je suis dans l’embouteillage depuis l’étoile rouge jusqu’ici à l’échangeur de Godomey. J’ai déjà fait plus d’une heure depuis que j’ai quitté le boulot. C’est vraiment difficile de prendre cette route mais on n’a pas le choix », confirme Jean Obossou, un usager. Se frayer un chemin dans ce mouchoir de poche relève d’une ingéniosité à risque mais, les motocyclistes tentent le coup à leur risque et péril. Sans cache-nez, ils hument l’air chargé de fumée, mais cela ne les empêche pas de se concentrer sur leur combat. Comme si cela ne suffisait pas, une pluie inattendue s’est ajoutée à ce supplice. C’est le sauve-qui-peut, certains prennent d’assaut les trottoirs et même plus loin sur les espaces intimes des maisons et boutiques situées au bord de la voie. Les rues communément appelées VONS, entendez Voie Orientée Nord-Sud, sont envahies par une masse de motocyclistes à la quête d’un raccourci ou d’un passage pour échapper au gros bouchon de la route conventionnelle. Dans ce méli-mélo, les piétons en font les frais. Car, ils n’arrivent plus à marcher en toute quiétude, l’espace à eux destiné est emprunté par les motocyclistes. Contre vents et marrées et parfois à coup d’injures et d’imprécations, les motocyclistes arrivent à bon port non sans suer et au bout d’une bataille de la vie. Pendant ce temps, les véhicules de plus de deux roues n’ont pas le choix, ils sont obligés d’attendre le petit espace pour évoluer. Le combat n’est pas rude mais, la route est longue tumultueuse et ennuyeuse. A pas de tortue, ils atteignent leur destination 5 heures plus tard soit 7 fois plus de temps qu’il n’en fallait.
Exiguïté de la voie, travaux divers…les causes du bouchon
C’est le véritable calvaire qu’ont vécu les usagers de la route principale menant du carrefour Vêdoko au carrefour Iita. Cet axe est particulièrement bondé de monde tous les soirs à cause de sa spécificité. En effet, il est le point d’intersection des usagers de deux autres axes qui se rejoignent à ce niveau. Il s’agit de ceux quittant l’étoile rouge d’une part et de ceux venant de Cadjèhoun d’autre part. A partir de 17h30, les fonctionnaires de Cotonou quittent le boulot pour leur résidence située à Abomey-Calavi. Ils sont pour la plupart, travailleurs dans la zone de Cadjèhoun qui accueillent l’essentiel de l’administration béninoise. A la sortie du boulot, pendant qu’un orage se préparait à s’abattre sur les deux villes mitoyennes, une course s’est engagée sur la principale route reliant les deux mégalopoles. « La pluie qui est tombée à ce moment de la soirée a rendu la circulation très difficile. Tout le monde voulait vite rentrer et dans cette situation, il n’y a plus de tolérance sur la voie », s’est plaint Brice Sowanou. Mais c’était sans compter sur le sempiternel problème de l’exiguïté de la voie. Cette route semble être submergée par le flux. La plupart des usagers pointent du doigt la qualité de l’infrastructure routière qui pour eux, n’est plus adaptée au trafic. Depuis quelques semaines, des travaux ont été lancés à plusieurs endroits de l’axe et cela impacte la fluidité de la circulation. Il y a la fermeture de la piste cyclable entre le carrefour ‘‘Bénin Marché’’ à Mènontin et l’échangeur de Godomey pour des raisons de réfection. Non loin de là, les travaux de liaison sur le bas-fond de Finafa qui relie la route de l’échangeur et celle de Kindonou avait fermé le flux sur l’axe CEG Nokoué – Stade de l’Amité et CEG Nokoué – Marché Hlacomey. Et puis, les travaux préliminaires entrant dans le cadre de la construction de l’échangeur de Vêdoko mettent à mal la circulation. Les usagers vont prendre leur mal en patience pour avoir dans les mois à venir, un meilleur environnement routier.
Circulation sur l’axe Vêdoko – Iita :
Le calvaire d’une traversée
Ange M’poli M’TOAMA
Une nuit difficile sur l’axe Carrefour Vêdoko – Carrefour Iita ce lundi 06 Novembre 2023. A 18h, une grande marée humaine et un amas de fumée au-dessus s’observent sur la grande route qui relie Cotonou à Abomey-Calavi. Les engins enchevêtrés se coincent sur le parcours. Le passage est difficile et les nerfs s’échauffent. « Je suis dans l’embouteillage depuis l’étoile rouge jusqu’ici à l’échangeur de Godomey. J’ai déjà fait plus d’une heure depuis que j’ai quitté le boulot. C’est vraiment difficile de prendre cette route mais on n’a pas le choix », confirme Jean Obossou, un usager. Se frayer un chemin dans ce mouchoir de poche relève d’une ingéniosité à risque mais, les motocyclistes tentent le coup à leur risque et péril. Sans cache-nez, ils hument l’air chargé de fumée, mais cela ne les empêche pas de se concentrer sur leur combat. Comme si cela ne suffisait pas, une pluie inattendue s’est ajoutée à ce supplice. C’est le sauve-qui-peut, certains prennent d’assaut les trottoirs et même plus loin sur les espaces intimes des maisons et boutiques situées au bord de la voie. Les rues communément appelées VONS, entendez Voie Orientée Nord-Sud, sont envahies par une masse de motocyclistes à la quête d’un raccourci ou d’un passage pour échapper au gros bouchon de la route conventionnelle. Dans ce méli-mélo, les piétons en font les frais. Car, ils n’arrivent plus à marcher en toute quiétude, l’espace à eux destiné est emprunté par les motocyclistes. Contre vents et marrées et parfois à coup d’injures et d’imprécations, les motocyclistes arrivent à bon port non sans suer et au bout d’une bataille de la vie. Pendant ce temps, les véhicules de plus de deux roues n’ont pas le choix, ils sont obligés d’attendre le petit espace pour évoluer. Le combat n’est pas rude mais, la route est longue tumultueuse et ennuyeuse. A pas de tortue, ils atteignent leur destination 5 heures plus tard soit 7 fois plus de temps qu’il n’en fallait.
Exiguïté de la voie, travaux divers…les causes du bouchon
C’est le véritable calvaire qu’ont vécu les usagers de la route principale menant du carrefour Vêdoko au carrefour Iita. Cet axe est particulièrement bondé de monde tous les soirs à cause de sa spécificité. En effet, il est le point d’intersection des usagers de deux autres axes qui se rejoignent à ce niveau. Il s’agit de ceux quittant l’étoile rouge d’une part et de ceux venant de Cadjèhoun d’autre part. A partir de 17h30, les fonctionnaires de Cotonou quittent le boulot pour leur résidence située à Abomey-Calavi. Ils sont pour la plupart, travailleurs dans la zone de Cadjèhoun qui accueillent l’essentiel de l’administration béninoise. A la sortie du boulot, pendant qu’un orage se préparait à s’abattre sur les deux villes mitoyennes, une course s’est engagée sur la principale route reliant les deux mégalopoles. « La pluie qui est tombée à ce moment de la soirée a rendu la circulation très difficile. Tout le monde voulait vite rentrer et dans cette situation, il n’y a plus de tolérance sur la voie », s’est plaint Brice Sowanou. Mais c’était sans compter sur le sempiternel problème de l’exiguïté de la voie. Cette route semble être submergée par le flux. La plupart des usagers pointent du doigt la qualité de l’infrastructure routière qui pour eux, n’est plus adaptée au trafic. Depuis quelques semaines, des travaux ont été lancés à plusieurs endroits de l’axe et cela impacte la fluidité de la circulation. Il y a la fermeture de la piste cyclable entre le carrefour ‘‘Bénin Marché’’ à Mènontin et l’échangeur de Godomey pour des raisons de réfection. Non loin de là, les travaux de liaison sur le bas-fond de Finafa qui relie la route de l’échangeur et celle de Kindonou avait fermé le flux sur l’axe CEG Nokoué – Stade de l’Amité et CEG Nokoué – Marché Hlacomey. Et puis, les travaux préliminaires entrant dans le cadre de la construction de l’échangeur de Vêdoko mettent à mal la circulation. Les usagers vont prendre leur mal en patience pour avoir dans les mois à venir, un meilleur environnement routier.
Le bourg d’Abomey-Calavi, l’autre os dans la gorge
La commune d’Abomey-Calavi est la ville la plus peuplée du Bénin selon les données de l’Instad. Considérée comme la cité dortoir, elle héberge presque la totalité des fonctionnaires qui travaillent à Cotonou. C’est donc un flux important qui s’observe sur les routes dans les sens Abomey Calavi – Cotonou les matins et Cotonou – Abomey Calavi les soirs. Les bouchons sur les routes reliant les deux villes s’expliquent à suffisance. Mais, le plus gros problème est l’insuffisance d’infrastructures routières entre Abomey- Calavi et Cotonou. Ceci puisque seule la route inter-Etats 2 Cotonou – Niamey dessert les deux bourgs. Sur le parcours, le pont de Djonou est le seul point de passage qui donne sur les premiers quartiers de Calavi en quittant Godomey. Mais cette infrastructure est trop exiguë, ce qui crée un gros embouteillage. Il est donc nécessaire de créer un autre passage sur la ville d’Abomey-Calavi. Face à toute cette situation, les populations attendent avec impatience la concrétisation du projet de contournement nord de Cotonou.
La commune d’Abomey-Calavi est la ville la plus peuplée du Bénin selon les données de l’Instad. Considérée comme la cité dortoir, elle héberge presque la totalité des fonctionnaires qui travaillent à Cotonou. C’est donc un flux important qui s’observe sur les routes dans les sens Abomey Calavi – Cotonou les matins et Cotonou – Abomey Calavi les soirs. Les bouchons sur les routes reliant les deux villes s’expliquent à suffisance. Mais, le plus gros problème est l’insuffisance d’infrastructures routières entre Abomey- Calavi et Cotonou. Ceci puisque seule la route inter-Etats 2 Cotonou – Niamey dessert les deux bourgs. Sur le parcours, le pont de Djonou est le seul point de passage qui donne sur les premiers quartiers de Calavi en quittant Godomey. Mais cette infrastructure est trop exiguë, ce qui crée un gros embouteillage. Il est donc nécessaire de créer un autre passage sur la ville d’Abomey-Calavi. Face à toute cette situation, les populations attendent avec impatience la concrétisation du projet de contournement nord de Cotonou.
Ange M’poli M’TOAMA