Les réflexions pour la modernisation de la justice ont été lancées hier à l’occasion de l’ouverture d’un colloque au Palais des Congrès de Cotonou. Les travaux vont durer deux jours au terme desquels de grandes décisions seront prises pour donner un nouvel envol à la justice au Bénin. Ils portent sur le thème « Modernisation de la Justice au Bénin : Regards et perspectives ».
De nouvelles perspectives pour la justice béninoise. C’est la conviction du parterre de personnalités, des acteurs du secteur de la justice, la société civile, les usagers et les partenaires de la justice venus apporter leurs contributions à la modernisation de la justice voulue par le ministère en organisant le colloque. Le ministère de la Justice et de la Législation, en organisant ce colloque, veut entamer le processus de passage d’un Etat ancien à un Etat nouveau qui répond aux besoins actuels du système judiciaire. A cet effet, il a convié ses acteurs à la réflexion sur cette mutation nécessaire. « Après avoir mené des réformes depuis 2016, le gouvernement veut approfondir en renforçant la transparence et la célérité des procédures devant les juridictions, en facilitant l’accès à la justice à toutes les couches de la population et en intégrant les outils numériques innovants dans le service public. Les enjeux et les défis en ce sens sont complexes et en constante évolution. Il est donc essentiel de responsabiliser les acteurs en assurant leur pleine compréhension, les engager à améliorer leurs performances pour renforcer notre système judiciaire et réussir la transition numérique et les transformations comportementales et éthiques nécessaires », a déclaré Yvon Detchenou, Ministre de la Justice.
L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, le professeur Joseph Djogbénou a ouvert les réflexions à travers une communication préliminaire en mettant l’accent sur le fonctionnement de la justice au Bénin sous les cribles du social ainsi que de la politique. Dans une démarche magistrale, le communicateur a fait savoir que la modernisation de la justice la fera avancer. « Le fait de moderniser c’est d’assurer une transition de l’Etat antérieur que l’on pourrait qualifier, d’Etat traditionnel à un Etat de zone postérieure que je pourrais qualifier d’Etat neuf, c’est la marche de l’ancien vers le nouveau. C’est aussi le résultat le produit de cette transition. Il est bien de préciser que la modernisation est un moyen, un mouvement, un résultat », explique-t-il. Il a ensuite insisté sur les moyens et les ressources à déployer mais aussi les principes et les valeurs à rechercher pour aboutir à la finalité. L’ancien ministre de la justice met également l’accent sur les sacrifices qui sont nécessaires au mouvement qualitatif de l’Etat antérieur vers l’Etat nouveau.
Océane SEKLOKA (Stag)
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024