Du 25 au 31 août se tient l’édition 2024 de la colonie de vacances au profit de 200 filles élèves des départements de l’Alibori, de l’Atacora, du Borgou et de la Donga. Cet événement vise à promouvoir l’éducation inclusive, l’égalité des genres et la diversité. Il est marqué par des ateliers créatifs, des activités sportives et récréatives.
Placée sous le thème « Promotion de l’éducation inclusive, de la diversité et de l’égalité des genres dans un climat de paix et de cohésion sociale », cette colonie a pour objectif de renforcer le leadership sur les questions qui fragilisent les relations humaines dans certaines régions du septentrion. Ainsi, plusieurs panels ont été planifiés, notamment pour : le renforcement du leadership des filles en faveur de l’engagement communautaire pour la paix ; la construction d’un avenir meilleur pour les enfants sans discrimination ni préjugés ; l’engagement des filles dans la lutte contre les mariages précoces et forcés ; et la formation des participantes sur les droits à la santé sexuelle et reproductive, y compris la gestion menstruelle et corporelle.
« En dédiant cette colonie à l’inclusion sociale et en associant les enfants sur la nécessité de vivre ensemble, nous pensons contribuer à renforcer leur leadership sur les questions qui fragilisent les relations humaines », a souligné Grâce Doko, présidente du Conseil d’Administration de l’association Les Championnes, l’Ong locale qui a réuni les 200 participantes.
« L’organisation des colonies de vacances a été intégrée dans le plan d’actions de l’Initiative "Zéro grossesse en milieu scolaire" comme un moyen d’incubation des jeunes filles autour des principes d’égalité, de leadership, d’excellence scolaire, et de promotion et défense de leurs droits socio-éducatifs », a rappelé Dédé Lydie Chabi Nah, préfète du département de l’Atacora, qui était accompagnée de son homologue du département de l’Alibori, le Préfet Ahmed Bello Ky-Samah.
« Cette initiative, menée sous le leadership de Madame la Préfète de l’Atacora, vise à occuper les enfants, à leur faire découvrir et aimer le Bénin, à favoriser le brassage en vue du renforcement de la cohésion sociale, et à promouvoir l’unité nationale à travers les valeurs civiques, citoyennes et d’amitié. Elle vise également à développer chez les jeunes filles un esprit de créativité, d’acceptation et d’épanouissement tant physique, moral qu’intellectuel », a déclaré Dr. Paul Z. Fagnon, Directeur des Programmes à Plan International Bénin.
Après avoir encouragé les filles à profiter pleinement de cette expérience, Ousmane Niang, Représentant de l’UNICEF au Bénin, a saisi l’opportunité pour appeler les Préfets, responsables des structures déconcentrées de l’État, autorités communales, leaders communautaires et religieux, ainsi que les responsables d’ONGs et d’associations, à « s’engager davantage dans la noble mission de protection et d’éducation des filles, en œuvrant pour leur inscription massive dans les centres éducatifs formels ou non formels, en s’assurant qu’elles y restent, achèvent leur formation et s’insèrent aisément dans le tissu social et économique ».
« Pour moi, la colonie de vacances est un moyen pour les filles de se développer, de découvrir leur valeur dans la société, et de recevoir une seconde éducation. Je pense qu’en participant à cette colonie, j’apprends à mieux me connaître, je prends conscience de mes droits et devoirs. Cette expérience me permet de m’épanouir pleinement. Ce que je retiens de cette semaine, c’est que les filles ont un rôle important à jouer dans le monde. Elles ne doivent pas se laisser diminuer et doivent s’affirmer comme des leaders au sein de leur communauté », a témoigné Gloria Chabi-Boni, 12 ans, élève en classe de 5ème au lycée de Ouaké, dans le département de la Donga.
Kate Mondoukpè Atindékoun (Coll)
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