Commissaire de police François Hounkpè, DG/APB : « Le Bénin compte onze établissements pénitentiaires avec 19.563 détenus »

19 septembre 2024

Des chiffres effrayants. « A la date d’aujourd’hui (09 septembre 2024), nos établissements pénitentiaires comptent 19.563 (0:57) détenus, 28.566 hommes, 607 femmes, 390 mineurs, un taux d’occupation de 298,85% », disait le commissaire de police François Hounkpè à l’occasion de l’atelier de concertation organisé par la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH). C’était l’occasion pour lui, de clarifier la différence entre une prison civile et une maison d’arrêt. À l’en croire, les prisons civiles sont des lieux où l’on détient les personnes qui ont de longues peines à purger tandis que les maisons d’arrêt sont des lieux où l’on envoie ceux qui sont provisoirement en détention ou qui sont en attente de jugement et également les détenus qui sont condamnés à de courtes peines, c’est-à-dire les peines dont le maximum ne dépasse pas deux ans. « Nous n’avons que onze établissements pour tout le Bénin », a-t-il précisé. Le commissaire de police François Hounkpè a rassuré le peuple béninois du respect des droits humains dans tous les centres pénitenciers du Bénin. « En un mot, quel que soit le centre pénitencier et le détenu, sur le territoire Béninois, les conditions de détention et les droits de ces derniers doivent être équitables et respectés », martèle le Directeur général de l’APB pour qui, le respect des normes et des droits de ces détenus (qui sont avant tout des êtres humains) est représenté par la balance formée par le bonhomme et les réceptacles que nous avons aux extrémités de chaque bras. Les couleurs utilisées pour le logo de l’APB, sont les couleurs liées au Drapeau Béninois et qui ont pour signification : l’espoir pour le vert, le présage pour le jaune (mais aussi l’attention), et le courage pour le rouge.
Disons-le haut et fort. Tout béninois ou tout africain est un prisonnier ambulant. Car, nous méprisons quotidiennement les textes en vigueur et surtout ceux relatifs au pénal. Nous devons donc avoir une pensée à l’endroit de tous les prisonniers du Bénin et de l’Afrique car, qui n’a pas traversé l’autre rive ne doit jamais se moquer de celui qui se noie. A signaler que pour visiter un parent incarcéré, il faut obligatoirement se munir d’une pièce d’identité. Quant aux organisations non gouvernementales, OSC, associations ou autres, il faut absolument une autorisation de la Direction Générale de l’Agence Pénitentiaire.



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