Du 06 au 08 août se tient à Sun-Beach Hôtel à Cotonou, la première conférence biennale des femmes syndicalistes de la Confédération Syndicale Internationale Afrique (CSI-Afrique). Ayant pour thème “Comprendre, approfondir et utiliser le féminisme pour réaliser l’agenda du travail décent et de la justice sociale en Afrique”, cette rencontre de Cotonou réunit plusieurs délégations des pays membres de la CSI-Afrique afin de réfléchir sur l’implication des femmes dans le développement en Afrique. “En effet, le rôle de la femme dans le développement d’un pays est déterminant. La femme reste incontournable, L’engagement de la femme, lorsqu’il est volontaire et total, constitue une arme redoutable, notamment sur le chemin des luttes syndicales. La présente conférence nous donne l’occasion de prendre part à la réflexion sur le rôle des femmes syndicalistes africaines dans un monde secoué par les crises économiques, sociales, culturelles, techniques...”, a précisé le représentant du ministre du travail et de la fonction publique.
A l’en croire, malgré le fait qu’elles soient incontournables, l’épanouissement et l’éclosion des femmes rencontre des obstacles. “Parmi ces obstacles, figurent les préjugés sociologiques et culturels, l’inaccessibilité au marché du travail du fait d’une employabilité compromise par le manque de formation adéquate, la violence comportementale en milieu de travail, le manque de protection sociale, le non-engagement politique et syndical de la majorité des femmes...”, a-t-il énuméré.
Ce tableau non-législatif des obstacles à l’épanouissement de la femme invite donc les femmes syndicalistes de la CSI-Afrique à la recherche de nouveaux mécanismes adoptés pour leur implication dans les sphères de prises de décisions.
Pour Chabi Talata, Vice-Présidente du Bénin, seules les réformes audacieuses pourront permettre aux femmes de s’impliquer davantage dans le développement de leur pays. Et le régime actuel du Bénin a su donner le bon exemple. Cela a ainsi permis la croissance de l’effectif à plusieurs postes politico-administratifs. Ces femmes amazones des temps modernes se battent au quotidien pour donner raison au chef de l’Etat d’avoir mené ce combat. Pour elle, le combat pour l’épanouissement de la femme ne doit pas être orienté contre les hommes. Mais un combat à mener ensemble contre les préjugés.
Ainsi, durant 72 heures, les participants mèneront des réflexions qui permettront au mouvement syndical africain de s’engager avec pédagogie et assurance sur le vaste chantier de la construction et de l’avènement de nouveaux contrats sociaux qui doivent les mener en avant afin de soutenir le développement intégral dans leurs pays respectifs.