L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé une conférence régionale sur l’engagement des communautés frontalières les 6 et 7 décembre 2023 à Cotonou. C’est une occasion pour les experts de partager leurs expériences et élaborer des recommandations visant à améliorer l’engagement des communautés frontalières dans la sous-région.
Promouvoir une approche centrée sur les communautés, respectueuse des droits ainsi que la coopération en vue de renforcer la stabilité régionale des zones frontalières. C’est le but de cette rencontre d’échanges et de partage d’expériences qui a duré deux jours entre l’OIM et ses partenaires nationaux et internationaux des organisations sous régionales. Ayant réuni près d’une soixantaine d’experts des pays du Golfe de Guinée (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo) et du Sahel (Burkina), Cette conférence régionale des pays côtiers et du sahel (Burkina) sur l’engagement des communautés frontalières a été une occasion pour élaborer des recommandations visant à assurer la participation des communautés à la gouvernance intégrée des frontières dans la région. C’est également pour accentuer le partage des meilleures pratiques et renforcer les mécanismes politiques et institutionnels. Lesdites recommandations devront permettre d’intégrer les approches d’engagement des communautés afin de renforcer la gouvernance des frontières dans la sous-région. Entre autres recommandations, il est à retenir l’amélioration de la communication des actions et des interventions des instances et l’accès urgent aux cartes d’identité légales notamment biométriques pour faciliter les mouvements des populations y compris les femmes exerçant dans le commerce transfrontalier. En terme de recommandations, il faut aussi noter la nécessité d’accroître l’accès aux installations de santé et d’éducation dans les communautés frontalières afin de réduire la traversée des frontières pour accéder à ces installations/services dans les communautés frontalières voisines du pays frontalier sans oublier la réduction des barrières non tarifaires et des défis associés en matière d’extorsion et de frais illégaux qui entravent le commerce transfrontalier et la nécessité d’une coordination et d’une coopération accrues entre les organismes nationaux et régionaux.
Ces recommandations ont fait suite à des tables rondes organisées avec des thématiques comme ‘’le renforcement de la résilience économique des communautés frontalières y compris le commerce transfrontalier à petite échelle et l’inclusion des femmes et de la dimension genre dans la gouvernance de l’immigration, des frontières et la nécessité d’une action coordonnée et intégrée’’. Les échanges sur ces thématiques ont permis d’identifier les différents problèmes rencontrés par les communautés frontalières au quotidien avec à la clé, les différentes initiatives déjà prises par les institutions sous régionales pour améliorer la sécurité humaine et promouvoir la stabilité dans les zones frontalières entre le Sahel central et les pays du Golfe de Guinée. L’OIM entend assurer le suivi des recommandations pour favoriser une réponse collaborative et globale à travers des actions unifiées et coordonnées des Etats membres. Cette conférence régionale sur l’engagement des communautés frontalières entre dans le cadre du projet de renforcement des frontières du nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo, financé par le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et d’application de la loi des États-Unis d’Amérique. Il faut noter que la mise en œuvre de ce projet a été assurée par l’Organisation internationale pour les migrations.
Fidégnon HOUEDOHOUN
- 14 octobre 2024
- 14 octobre 2024