En vue de renforcer les efforts de régulation des médicaments au Bénin, l’Agence Béninoise du Médicament et des autres produits de santé (ABMed) a organisé un atelier de diffusion des résultats de l’exercice de surveillance post-commercialisation des médicaments antipaludiques circulant dans le pays. Ledit atelier réunit tous les acteurs clés du domaine du contrôle de la qualité et de l’assurance qualité des médicaments. C’était ce mardi 02 juillet 2024 à SoBaps Cotonou en présence des membres de l’Usaid et des acteurs de la santé.
Réduire le taux de morbidité et de mortalité à travers la lutte contre le paludisme. Telle est la raison pour laquelle l’USAID à travers le programme Promoting the Quality of Medicines (PQM+) mis en œuvre par la Pharmacopée des États-Unis (USP), soutient l’Agence Béninoise du Médicament et des autres produits de santé (ABMed) dans la conduite de la surveillance post-commercialisation des médicaments antipaludiques circulant dans le pays. Le directeur général de l’ABMed Dr Youssounou Chabi explique que cet atelier vise à restituer aux acteurs du secteur sanitaire national et plus tard à la population, les résultats d’un contrôle de qualité qui a été fait sur un nombre d’échantillons de médicaments dans notre pays. « Il faut dire que l’activité a couvert l’ensemble de notre pays et a consisté à enregistrer 208 échantillons que nous avons passés au contrôle pour voir justement si les médicaments qui sont servi aux populations continuent de respecter les standards qu’ils avaient au moment où on les enregistrait au Bénin », a-t-il déclaré. Il a également précisé que le but cette activité est de faire la lumière sur « la situation des médicaments mis en consommation au Bénin notamment en ce qui concerne les antibiotiques ». « Sur les 208 qui ont été analysés, il n’y a aucun qui soit non conforme. Et contrairement à la dernière édition où on a relevé un certain nombre de non-conformités qui ont justifié le retrait de certains médicaments du marché ce résultat traduit l’amélioration de la sécurité de leur circuit d’approvisionnement. Cette situation rassure aussi les populations, ça rassure le secteur sanitaire de notre pays que les efforts que le gouvernement fait dans le domaine pharmaceutique sont en train de porter leurs fruits », a-t-il fait savoir. Il estime qu’avec les recommandations de tous, ils pourront améliorer ce qui se fait. Pour connaître les échantillons il y a des méthodologies. Ils peuvent donc critiquer cette méthodologie que nous allons prendre en compte pour les prochains échantillonnages afin que nous ayons des résultats encore meilleurs. C’est un travail d’équipe. Selon lui, les nouvelles réformes qui ont agi dans la sécurisation du circuit d’approvisionnement et les dispositions en matière d’autorisation de mise sur le marché des médicaments sont plus pertinentes. Il a la conviction que cet esprit d’équipe permettra à tous de travailler dans le même sens pour améliorer la qualité des produits dans notre pays. Quand à Ernest Gbaguidi, président de l’association des consommateurs du Benin, il informe que le groupe technique a suivi de bout en bout le processus. « Pour avoir été acteurs dans le groupe technique du travail, nous avons suivi de bout en bout le processus qui a été lancé et nous sommes en phase avec les informations que la surveillance a générées au début du contrôle des médicaments », a-t-il déclaré. Et en raison de la sévérité du paludisme, il est important d’avoir des informations sur la conformité des médicaments mis sur le marché. « Depuis que la réforme dans le secteur des médicaments a été lancée, il était important d’avoir des informations sur la qualité des produits qui sont mis sur le marché. Et vu que le paludisme est un mal endémique, le choix de la molécule a été orienté vers les antipaludiques », a-t-il poursuivi. Il précise que c’est l’agence de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau qui a été le bras technique dans l’évaluation de la conformité des médicaments sous la supervision de l’agence béninoise des médicaments. Il rassure qu’ « il y a un contrôle d’expertise qui se fait à l’interne pour vérifier la conformité entre les informations fournies par le distributeur du médicament et le contrôle au laboratoire à l’interne par l’agence béninoise de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau ». Il faut alors que la veille soit de mise puisque c’est un contrôle qui se fera chaque année. Il est confiant que de par leur production au niveau professionnel et au niveau de la veille des acteurs de la société civile, ils parviendront à jouer leur partition de sorte que cette surveillance de marché soit effectuée de manière récurrente.
Winoumi Antoinette KOYA (stag)
- 14 octobre 2024
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