Le torchon brûle entre les membres de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) et les prochains jours s’annoncent sombres au sein de cette organisation. Des passe-d ’armes, des piques et des attaques sur les réseaux sociaux. C’est le spectacle auquel s’adonnent les responsables. En ligne d’attaque, on note d’un côté le Secrétaire Général, premier responsable et de l’autre côté, il y a parmi les belligérants un membre influent du bureau exécutif en la personne du Trésorier Général Adjoint. Des dissensions qui sont de nature à plomber l’organisation qui s’est pourtant positionnée durant des années comme une alternative crédible. Les uns parlent d’indiscipline et les autres de querelle de personnes. Selon les informations tirées de leurs différentes réactions, la crise serait née des divergences sur la procédure de participation aux élections professionnelles du secteur des enseignements maternel et primaire. En effet, selon la note explicative de Félix Avlessi, SG du Syndicat national pour la relève de l’Enseignement à la base (SYNAREB) affilié à la Confédération, son organisation et plusieurs autres affiliés ont décidé de candidater dans une coalition sans l’avis de la faitière. Cette posture n’est pas du goût du Secrétaire Général Moudachirou Bachabi. Ce dernier a annoncé la suspension de 18 secrétaires généraux et leurs organisations affiliées, rendue publique le lundi 30 octobre 2023. Au lendemain de cette décision, les mis en cause réagissent du tac au tac et balaient du revers de la main cette suspension. En effet, ils qualifient cela d’une querelle de personnes
La CGTB au bord du gouffre, ce sera l’hécatombe. En effet, historiquement, elle est la troisième organisation au service des travailleurs, née au lendemain de la conférence des forces vives. Mais depuis le départ du fougueux Secrétaire Général Pascal Todjinou, le syndicat est resté pratiquement muet. C’est cette crise qui met malheureusement l’organisation sous les projecteurs. Elle tend ainsi vers une descente aux enfers avec cette pluie de suspensions. Ils sont en effet 18 Secrétaires Généraux mis aux arrêts de toute activité de la CGTB. Cette décision risque de créer d’autres situations non maitrisables. Déjà, le Syndicat National des Professeurs pour la Promotion de l’Enseignement de Qualité (SYNPEQ) a annoncé les couleurs. Il s’est désaffilié de la confédération à la faveur de son 3ème Congrès Ordinaire tenu le samedi 04 novembre dernier pour rejoindre la COSI. C’est l’une des premières conséquences de la crise qui peut devenir une spirale interminable à multiples rebondissements. Le mieux pour la CGTB serait de se concentrer sur une reprise en main de l’échiquier syndical et se repositionner afin de conquérir les travailleurs.
Ange M’poli M’TOAMA
- 14 octobre 2024